Y'A PAS DE RÉSEAU
Des enfants loin d'être sans défenses
Une famille recomposée s’installe dans une maison et une cabane en bois en pleine forêt, incluse dans un resort que veut promouvoir une femme riche et snob. Le père est là pour faire des photos promo des lieux, mais espère secrètement parvenir à photographier le dernier ours des Pyrénées pour en enclencher la protection. Apres leur première nuit, au petit matin, le fils du mari, Jonas, entraîne la fille ado de la femme, Gabi, dans une balade en forêt. C’est en essayant son drone qu’il repère deux malfrats en cavale qui viennent de faire exploser une antenne relais et de blesser le fameux ours. Repérant le drone, cs derniers vont tenter d’en récupérer la carte mémoire en s’attaquant aux enfants…
Librement inspiré du classique américain pour enfants de Chris Columbus sur un scénario signé John Hugues, "Maman j’ai raté l’avion", cette comédie française en reprend les codes, et même quasiment les personnages de méchants. Exit ici les deux cambrioleurs et le petit garçon oublié derrière, voici deux malfrats en fuite, se planquant dans une bâtisse délabrée en forêt et bienvenue à un garçon aventureux malgré ses problèmes de santé et à sa demi-sœur qui sert de caution raisonnable. "Y’a pas de réseau" met de plus en avant des thématiques à la mode, de protection d’espèces animales (ici l’ours des Pyrénées, impacté par l’explosion manigancée par les voyous), d’impact des ondes électromagnétiques et de surveillance des individus (ici les malfrats portent des casseroles sur la tête pour ne pas être repérés...) et plus généralement de respect de la nature. Les deux intrus, qui vont s’attaquer aux deux enfants pour récupérer la vidéo d’eux prise sur le site de l’explosion, n’en sont pas moins « bêtes et méchants ».
Gérard Jugnot (le père, nom de code Vicking) et Maxime Gasteuil (le fils, particulièrement débile, nom de code bêta, comme la lettre mais pas que...) semblent s’amuser dans ces rôles où ils alignent réactions idiotes (manger de la le plastique explosif, confondre un mot pour un autre...) et cascades, ceci en en prenant pour leur grade à coups de poêles à frire, brasero ou autres éléments de la maison qui devient un vrai champs de bataille. Si l’ensemble n’est pas des plus digeste, il y’aura sans doute un public pout cette comédie à hauteur d’enfants, où les cabrioles sont légions. Malgré le jeu caricatural et excessif des deux méchants, on ne pourra s’empêcher de sourire aux différentes références ("Top Gun", "Iron Man", "Shining", "Terminator", et même "Taxi" grace à la présence de Bernard Farcy en flic persuadé d’avoir affaire à des ecoteroristes. Et, si l'on met à part les passages à l'humour pipi-caca et une grosse incohérence (les parents qui s’endorment dans la cabane le soir, pour aller ensuite le matin réveiller les enfants dans la même cabane...) même les plus réfractaires devraient trouver sujet à rire du commissariat comme lieu multi-services, des bruitages divers (la tête de Gasteuil qui sonne creux, ou qui se retrouve à l’envers...) ou encore l’apparition d’un célèbre chanteur dans le potager !
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur