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WARCRAFT : LE COMMENCEMENT

Un film de Duncan Jones

Honorable

Khadgar, un apprenti mage ayant renoncé à son ordre pressent qu'une puissance maléfique, le Fel, est à l'oeuvre dans le royaume d'Azeroth. En effet, une troupe d'orcs sanguinaires a pu passer une portail reliant leur monde moribond et commence à décimer les différents villages, espérant récolter suffisamment d'âmes pour maintenir le portail ouvert et ramener toute la horde...

Sorti dans la foulée de la clôture du Festival de Cannes, « Warcraft », adapté du célèbre jeu vidéo, tâche de s'inventer un univers, sans pour autant réussir à se démarquer de la célèbre saga du « Seigneur des anneaux ». Car si les décors sont spectaculaires, si les créatures digitales sont impressionnantes de stature et de puissance dans les scènes de combat, si les personnages s'engouffrent d'un côté dans l'enquête et la résistance, de l'autre dans la conquête et la trahison, on n'a de cesse tout au long du métrage de penser à Tolkien. D'abord du fait de la composition des troupes en présence (d'un côté des hommes et leur roi, des nains, des magiciens...), de l'autre des orcs portés par une puissance maléfique, mal qui prend ici une couleur vert fluo qui permet de mieux repérer qui est dans quel camp.

Bien sûr nous sommes ici dans le un univers d'héroïc-fantasy et toutes ces composantes sont donc familières. Heureusement, en dehors de personnages ultra codifiés, le scénario nous entraîne dans une histoire d'alliance entre sous groupes des deux camps, laissant place à des trahisons et quelques autres surprises. De plus, les paysages traversés, travaillés dans le détail dans leur « composing » procurent un sentiment de dépaysement, que ne font que renforcer l'immersion au cœur de batailles titanesque. On attend donc la suite de pied ferme, en espérant que le récit saura prendre une dimension encore plus universelle, au delà des considérations d'actualité sur la différence et les migrations que charrie ce premier opus.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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