VOL À HAUT RISQUE
Un huis-clos aérien très efficace
Madelyn Harris, agente fédérale faisant partie des US Marshals, a retrouvé le principal témoin dans une affaire de détournement d’argent, Winston, au bout milieu de l’Alaska. Un pilote, Daryl Booth, vient les chercher pour les amener à Anchorage, Winston restant solidement attaché avec des chaînes à l’arrière. Mais en cours de trajet, lors d’une secousse, Winston voit pointer sous le siège du pilote un document d’identité. Réussissant à tirer celui-ci avec ses pieds, il comprend alors que Daryl n’est pas le pilote qu’ils attendaient. Il va alors tenter de prévenir Madelyn, sans attirer l’attention de celui qui est assis aux commandes…

C'est au-dessus des paysages d'Alaska que se déroule l'intrigue de "Vol à Haut Risque", huis-clos dans l'habitacle et la soute d'un avion, dans lequel une US Marshal ramène un témoin clé pour un procès qui aura lieu loin d'Anchorage. Faisant lentement monter la tension, Mel Gibson, qui n'avait rien réalisé depuis "Tu ne tueras point" en 2016 (et qu'on attend prochainement derrière la caméra pour "L'Arme Fatale 5" et pour "La Passion du Christ 2 : résurrection" installe la droiture réfléchie de la flic, la roublardise assumée du peu courageux témoin, avant de révéler, tout en suggérant rapidement le danger (un oiseau s'écrase soudain sur la pare-brise), les rouages d’une tentative de détournement, dont les enjeux vont bien au-delà.
Ce sera ensuite dans l'affrontement à rebondissements entre les deux passagers et un pilote mal intentionné, que va se nouer le suspense, et que le film proposera quelques belles scènes d’action. Changements d'alliances, intervention d'extérieurs dont on doute progressivement de l’honnêteté, incapacité à atterrir sans vrai pilote, obstacles géographiques et techniques, tout y passera au sein d'un scénario bien ficelé. Jusqu'au bout, "Vol à Haut Risque" maintient ainsi la tension, Michelle Dockery (la principale héritière de "Downton Abbey") nous faisant croire aisément à son personnage de flic au passé pas entièrement glorieux, et Mark Wahlberg composant un pilote hargneux, sadique et capable de supporter bien des souffrances pour parvenir à accomplir sa mission.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur