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VIOLENT NIGHT

Un film de Tommy Wirkola

De belles scènes de combat et un humour plutôt noir, pour un film au public incertain

Jason rejoint son ex-femme Linda, et sa fille Gertrude, pour passer le réveillon de Noël dans l’immense propriété de sa richissime mère. Ils y retrouvent sa jalouse de soeur, son poseur de beau-frère acteur, et son neveu, Instagrameur déjà accusée de harcèlement sexuel alors qu’il n’est qu’un ado. Alors que chacun essaye d’avoir les faveurs de la grand mère, l’ensemble du personnel est assassiné par des braqueurs venus voler les 300 millions qui se trouvent dans le coffre. Mais la petite Gertrude, auquel son père a offert un talkie walkie prétendument magique, découvre que le vrai père Noël se trouve aussi dans la maison, et qu’en se défendant il a tué un des braqueurs…

Violent Night film movie

Le nouveau film de Tommy Wirkola, réalisateur de "Seven Sisters" et "Hansel et Gretel : Witch Hunters", aussi auteur des deux films de zombie "Dead Snow", met en scène un drôle de vrai père Noël. L’introduction nous met tout de suite dans la confidence : dans un bar, celui-ci se bourre la gueule avec un autre gars déguisé en père Noël, tout en désespérant que les enfants soient devenus des consommateurs, capables uniquement de quémander ou d’exiger. Mais lorsque la barmaid sort a sa suite, elle aperçoit dans le ciel son traîneau tiré par les rennes, juste avant… d’avoir droit aux conséquences de sa beuverie. David Harbour (le shérif de la série "Stranger Things") est parfait dans ce rôle d’homme bedonnant, tatoué (et oui !), porté sur la bouteille (en débarquant dans la maison il est plus intéressé par le bourbon que par le verre de lait qu’on lui a laissé), mais surtout fin bagarreur.

Car "Violent Night" porte bien son nom, depuis les assassinats en série par le groupe d’assaillant, aux différents combats et pièges tendus par le père Noël envers eux, aidé par la jeune Gertrude. L’allusion au fait que ce personnage ait pu enfin regarder le film culte "Maman j’ai raté l’avion" (film où des cambrioleurs étaient malmenés par les pièges mis en place par un gamin resté seul dasn sa maison) n’est pas un hasard, puisque la deuxième moitié du récit s’amuse à adopter les mêmes rouages. Certes les combats et autres cascades sont efficaces, les façons de mourir sont volontairement cocasses, mais la violence de l’ensemble, mêlée au discours sur la magie de Noël et la famille, typiques des téléfilms qui pullulent en ce moment sur les écrans, et aux agissements de la jeune fille, font qu’on a un peu de mal à comprendre quel est le public visé par le métrage (sans doute plutôt adolescent...). Et la mécanique, aussi sympathique soit elle, finit par tourner malheureusement un peu à vide.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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