UNTIL DAWN : LA MORT SANS FIN
Mourir peut attendre
Clover et ses amis proches font un road-trip sur les traces de la sœur de Clover, Mélanie, pour l’anniversaire de sa disparition un an auparavant. Leur chemin les mène dans une vallée reculée où Mélanie aurait pu se rendre avant de disparaître. Alors que la nuit tombe, le groupe est sauvagement décimé. Lorsque les 5 amis se réveillent la nuit suivante, bien entiers, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer…

Playstation Production garde le rythme d’une production par an à peu près ("Uncharted" en 2022 et "Gran Turismo" en 2023) et nous propose cette année une version de son jeu mythique Until Dawn sorti en 2015 et ensuite largement diffusé notamment grâce aux streamers et youtubeurs comme Squeezie. L’enjeu, en adaptant un jeu qui se veut déjà comme un hommage aux slashers des années 2000, était de conserver l’intrigue sans la recracher telle quelle et de réussir à nous garder embarqué sans nous laisser le choix de la prochaine scène (le jeu d’origine est un jeu à histoire avec de multiples scénarios et fin possibles en fonction des choix du joueur).
Pour répondre à ce cahier des charges, David F. Sandberg, notamment connu pour son horrifique "Dans le noir" (2016), met en scène une version de l’histoire qui ne s’embarrasse pas des détails du jeu et nous plonge dans l’ambiance dès la première nuit avec ses meurtres gratuits. Le scénario est efficace : la bande d'amis doit survivre à une nuit pour sortir du cauchemar dans lequel ils sont plongés, mais on ne sait pas de combien de nuits ils auront besoin pour ça. Voilà comment gommer la mécanique de l’histoire à choix : les personnages reviennent chaque nuit et échappent ou non aux slashers.
Ces derniers donnent dans la diversité : le clin d’œil au clown du jeu avec le boogie man au masque cassé qui semble être increvable, une sorcière dans une maison au fond des bois, un psychiatre qui a l’air aussi fou que ses patients, des wendigos dans la forêt et d’autres surprises… On ne s’ennuie jamais, et le travail sur les effets spéciaux et les costumes nous immerge totalement. Outre des screamers bien placés, il y a de bonnes idées pour ne pas nous lasser de la mécanique de la nuit qui recommence. La meilleure représentation de ces idées étant une séquence à la "[REC]" ou nous regardons des vidéos des nuits passées via le téléphone d’un des amis de la bande, séquence multi-horrifique qui nous donne envie de voir ces nuits en entier.
Évidemment, si on aime le jeu on est un peu frustré par le sentiment que les personnages du film ne sont pas vraiment en situation de risque s’ils revivent chaque nuit, et la bande d’amis manque un peu de charisme pour qu’on s’y attache vraiment. Mais le tout reste est efficace et constitue peut-être même la meilleure adaptation Playstation pour le moment !
Océane CachatEnvoyer un message au rédacteur