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TUSK

Un film de Kevin Smith

Morse, mon amour

Podcasteur hâbleur et égocentrique, Wallace Bryton se rend au Canada pour l’interview d’un jeune homme pour son show. Un contre-temps l’obligeant à revoir ses plans, il se rend à la rencontre d’Howard Howe, vieil homme étrange souhaitant lui raconter sa vie très mouvementée…

Sortie en DVD et Blu-ray le 11 mars 2015

Il y a neuf ans, la sortie du magnifique "Clerks 2" avait mis un terme – peut-être provisoire – à l’univers personnel développé par Kevin Smith dans ses films depuis le premier… "Clerks" en 1994. La seconde carrière de réalisateur de Smith, le voyant enchaîner une comédie romantique salace ("Zack et Miri font un porno") et un buddy movie faisandé (l’ignoble "Top Cop"), aura pris une tournure inattendu avec l’excellent "Red State", faux film d’horreur mais véritable pamphlet ultra-virulent s’en prenant aussi bien au fanatisme religieux qu’aux institutions chargées de lutter contre.

Moins agressif et revendicateur, "Tusk" prend pourtant un chemin similaire, passant d’un genre à l’autre, d’une tonalité amusante à une ambiance sombre, mais pour mieux se vautrer dans le délire le plus absolu, cette hallucinante histoire de séquestration virant au trash et à l’absurde lors d’une seconde partie d’intrigue qu’il serait criminel de dévoiler.

Porté par des acteurs incroyables, le génial Michael Parks (vu dans "Red State" ou chez Tarantino) en tête, "Tusk" ne se refuse aucune idée, aussi débile ou folle soit-elle, quand bien même sa bavardise extrême et son jusqu’au-boutisme délirant pourraient en rebuter plus d’un. Mais avec son combat de catch final très… caoutchouteux, son Haley Joel Osment (le gamin du "Sixième sens" !) boudiné, ses dialogues savoureux et son inspecteur québécois hilarant, ce premier volet d’une trilogie annoncée fait son boulot de bête de festival (il aurait d’ailleurs mérité d’être en compétition à Gérardmer) et sidère autant qu’il peut agacer. Sacré Kevin !

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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