THE NATURE OF INVISIBLE THINGS

Un film de Rafaela Camelo

Le deuil a hauteur d’enfants

À l’hôpital où travaille sa mère comme infirmière, la petite Gloria fait la connaissance de Sofia, dont la mère a eu un accident. Toutes deux doivent passer la nuit ici, explorent les lieux et jouent comme elles peuvent…

C’est un film d’une grande tendresse que "The Nature of Invisible Things", drame venu du Brésil, qui met en scène l’amitié inattendue de deux petites filles qui se rencontrent à l’hôpital, l’une devant bientôt dire au revoir à son grand père, pour lequel « son heure est venue » comme le lui a déjà expliqué sa mère, Antonia, infirmière, l’autre voyant sa grand mère rester quelques temps à l’hôpital avant de sortir, le bras en écharpe. C’est volontairement l’insouciance de ces deux petites filles, qui pensent avant tout à jouer (dans les escaliers, dans la cour, dans la chambre…), qui sera le sujet principal de ce drame enjoué, abordant le deuil à hauteur d'enfant.

Inscrivant une partie de cette histoire dans un hôpital, où Gloria semble dans son élément, disant bonjour à tout le monde, et où Sofia se retrouve elle ponctuellement isolée, Rafaela Camelo construit ensuite un contraste fort entre les moments conviviaux entre les deux familles, dans la chaleur d'une maison emplie de personnages féminins, ou dans un bar où l'on festoie, avec les moments autour d'un décès (prière, veillée, procession, lavage du corps...). Les jeux des petites filles trouvent ici écho dans la petite touche de fantastique qui pointe son nez, permettant d'aborder le passage vers l'au-delà et l'entretien du souvenir. Terminant sur une jolie scène unissant les deux défunts, sans remettre en cause les jeux des gamines "The Nature of Invisible Things" résonne comme un rappel doux-amer que la vie continue.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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