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THE DARKEST HOUR

Un film de Chris Gorak

Toujours la même rengaine

Deux jeunes loups ayant monté leur site Internet arrivent en Russie pour vendre leur concept : un réseau social qui permet de rencontrer d'autres gens en voyage dans les mêmes lieux... Découvrant qu'ils ont été doublés par l'un de leurs associés, ils décident de s'éclater et se rendent en boîte de nuit. Mais soudain le courant est coupé dans toute la ville et d'étranges lueurs semblent flotter dans les airs...

« The Darkest hour » développe un scénario d'invasion extra-terrestre bien peu crédible et vite resserré autour de cinq personnages principaux, aussi épais qu'une feuille de papier cigarette. Les deux génies du web n'ont en réalité aucune assurance, et ne font montre d'aucune réelle rébellion face à celui qui les a trahis, nous offrant une ridicule querelle avec lui dans la boîte de nuit où ils sont allés oublier leurs déboires. Les deux filles qu'ils ont draguées sur les lieux n'ont pas plus de personnalité. Forcément américaines elles aussi, ce qui évite toute complexité potentielle liée à la langue, elles resteront à l'état de beaux hologrammes. On se retrouve donc ainsi en quelque sorte avec deux garçons, deux filles, un ennemi et plein de possibilités... non exploitées.

Rapidement, le récit se limite à une fuite face à des aliens dont on découvre progressivement le fonctionnement. Et le film n'offre rien d'autre qu'une grande balade en forme de dépliant touristique dans un Moscou désert (place rouge, grandes avenues et riches galeries...). L'ennui guette et la déception grandit alors que l'on nous révèle l'usuel moyen de destruction de ces bestioles qu'on croyait jusque-là un peu à part. Loin d'être au niveau de la promesse initiale, le scénario de « The Darkest hour » ne maintient même pas jusqu'au bout le concept d'une nouvelle forme de créature qui serait pure électricité, capable de détecter l'énergie corporelle, lui préférant au final des représentations déjà mille fois vues et revues. Dommage, car les visions en caméra subjective, dessinant des silhouettes humaines schématiques, étaient plutôt esthétiques...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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