THE CORD OF LIFE

Un film de Qi Dai
Avec Badema, Yider, Nahia, Surya...

Une jolie parabole pour un touchant requiem

Synopsis du film

Arus est musicien et chanteur, donnant quelques concerts à la ville. Lorsqu’il comprend lors d’un coup de fil que sa mère ne va pas bien, il décide d’aller la voir chez son frère et sa compagne. Là, il trouve une femme désireuse de rentrer chez elle, ne reconnaissant pas toujours tout le monde. Il décide alors de l’emmener en voiture, au travers des steppes, jusque dans son ancienne maison…

Critique du film THE CORD OF LIFE

"The Cord of Life" commence comme un film social urbain, se concentrant sur les difficultés à s’occuper d’une mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, et capable de partir soudainement de l’appartement de son fils. Tel un animal sauvage, celle-ci est gardée enfermée derrière une grille, dessine sur les murs et prend une personne pour une autre. C’est ainsi que la visite de son second fils, Arus, musicien, qu’elle prend pour son mari, se mue d’une occasion d’observer la situation en un moteur d’un voyage censé redonner à celle-ci une partie de sa vie d’avant. Après une première traversée des steppes, aux paysages dépaysants de plaines, lacs et roselières, et la découverte de la maison familiale laissée à l'abandon, le caractère apaisant des lieux pour la mère est vite mis en évidence dans ce lieu à remettre en état. Mais un incident entraînera vite un premier retour à la ville.

Parabole élégante sur le lien entre un fils et sa mère, mais aussi sur ce qui retient à la vie, la corde du titre est celle qu’Arus va progressivement lier à la ceinture de sa mère, la laissant partiellement libre, tout en assurant une certaine sécurité dans la distance. D’abord telle un lasso pour la ramener d’un bord de lac aux tourbières dangereuses, elle se meut en élément indispensable de leur nouvelle relation, entre des élans de vies et des visions mystiques annonçant le passage probable vers un autre monde. Du contexte urbain et anonyme, on passe donc à un récit intime, où le caractère espiègle de la mère et la bienveillance du fils viennent à la rencontre des éléments, des locaux et des traditions mongoles. Dessinant deux trajectoires se côtoyant, bercé par quelques chansons envoûtantes, "The Cord of Life", récit de dévouement et sorte de requiem au grand air, parvient sans jamais forcer le trait, à émouvoir.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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