TALES FROM THE MAGIC GARDEN

Le deuil à hauteur d’enfants dans un très réussi film en stop motion

Trois enfants, Tom, Suzanne et Derek, sont emmenés chez leur grand père pour quelques jours. Le plus petit demande à celui-ci où est sa grand mère. Sa mère lui explique alors que celle-ci n’est plus. Alors que le grand père travaille sur quelque chose dans son atelier, les enfants jouent autour de la cabane perchée dans l’arbre du jardin. C’est l’automne, et Suzanne est bien décidée à utiliser le chapeau magique de la grand mère, qui lui permettait de leur raconter des histoires. Trois ingrédients déposés par chacun dedans et la voila qui leur invente une histoire pour se faire peur…

Film d’animation tchèque, réalisé en Stop Motion, "Tales from the magic Garden" est constitué de 3 histoires que raconte une enfant, Suzanne, à ses deux frères, l’un plus grand, Tom, l’autre plus petit, Derek, alors qu’ils viennent passer quelques jours chez leur grand père, veuf. Tous aussi impactants, ces petits récits, teintés de fantastique et d’une petite dose d’humour, permettent de traiter de la perte de manières différentes ou depuis différentes perspectives, tout en affirmant la permanence des êtres aimés au côté des vivants, par la mémoire ou par les objets.

Il y aura d’abord l’histoire de deux frère et sœur, devenus orphelins à cause d’un accident et laissés seuls avec leur chat, la menace d’un placement en foyer ou familles d'accueil planant. Un segment poétique, bercé par le doux piano d’une mère aimante et marqué par un personnage de gardienne peu sympathique. Ensuite, il s’agira du portrait d’un garçon vainquant sa peur en se rendant dans une étrange bicoque au milieu d’un verger de pommiers, habitée par une vieille dame ayant perdu son aventurier de compagnon. Très beau esthétiquement, le passage où les murs s’animent en dessins 2D y est particulièrement réussi.

Enfin le troisième segment enfonce le clou, avec l’histoire d’un vieil homme triste, qui a conservé au pied du lit les pantoufles de sa femme, disparue. Une belle manière de dire que la vie continue sans pour autant oublier l’être aimé, avec un passage sur une île aux paysages nocturnes de toute beauté (des sortes de baobabs avec des fleurs luminescentes), où il rencontre de drôles d’oiseaux. Un récit plus drôle et optimiste que les deux précédent. Quant à la conclusion avec le grand père et les trois enfants, elle sera de nature à rassurer les plus petits, offrant une jolie émotion autour des souvenirs liés à la grand mère. Un remarquable film d’animation à la technique impeccable.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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