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STRANGERS – PREY AT NIGHT

Un film de Johannes Roberts

À ce bal masqué, personne n’a envie de danser !

Venant rendre visite à des proches dans un parc de mobile homes, une famille se retrouve pourchassée par trois psychopathes masqués. Et ce n’est que le début de la nuit…

Fausse suite de "The Strangers", un Direct-To-Video avec Liv Tyler remontant à dix ans, cet opus 2018 ne perd pas de temps pour installer son ambiance anxiogène. Dès le prologue, tous les ingrédients du métrage sont présents, de cette sur-utilisation des plans larges à la présence récurrente des zooms, sans oublier un mixage sonore particulièrement strident. Lorsqu’une famille débarque dans un parc de mobiles homes pour rendre visite à leurs proches, rien ne semblait présupposer la tournure tragique des évènements. Jusqu’à ce qu’une mystérieuse gamine vienne leur demander si Tamara est à la maison. Le début d’une longue nuit sanguinolente où des psychopathes masqués vont prendre en chasse les parents et leurs deux enfants.

Assumant totalement ses références, le film est un slasher efficace, un survival qui n’a d’autre but que de maintenir une tension permanente et de distiller plusieurs séquences gores (le métrage étant d’ailleurs très généreux lorsqu’il s’agit d’imaginer les souffrances à infliger aux protagonistes). Avec son style rétro et sa bande originale qui sent bon les eighties, cette énième tentative de cinéma de genre a le mérite de son efficacité. Si le résultat demeure anecdotique, de par une ambition limitée à l’exécution sommaire de velléités barbares et une absence totale de contextualisation, les différentes péripéties des personnages devraient ravir les fans du genre et horrifier les moins habitués. Si depuis les récents "Grave", "Get Out" ou encore "Ghostland", nous sommes en droit d’attendre plus qu’un simple récit archétypal, "The Strangers – Prey at Night" peut au moins s’enorgueillir de plusieurs séquences extrêmement dérangeantes.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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