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STONES IN EXILE

Un film de Stephen Kijak

Un peu plus près des étoiles

Retour sur l’enregistrement de l’album culte « Exile on Main Street » des Rolling Stones, enregistré en France, alors que le groupe fuyait les services fiscaux anglais…

Après une succession de jaquettes de vinyls, le documentaire commence par des interviews de personnalités de la chanson ou du cinéma (Jack White – White stripes, Martin Scorcese, Sheryl Crowe, Benicio Del Toro, Will-I-am, Caleb Followill – Kings of Leon) sur fond noir (façon rétrospective ou nécrologie), afin de témoigner de l’immense influence des Rolling Stones par rapport à leurs métiers, univers respectifs et sur le monde en général.

Alternant vidéos et photos d’époque, « Stones in exile » retrace la genèse en 1972 de l’album « Exile on Main Street », loin des foules en délire, à Villefranche-sur-mer, tout en profitant de la vie, simplement (Mike Jagger en profitera pour se marier avec Bianca, Keith pour se s'occuper de son enfant…).

L’intérêt premier du documentaire réside dans les images d’archives qu’il nous délivre, et notamment les clichés de Dominique Tarlé, que le groupe a laissé s’immiscer dans son quotidien français. Il dépeint aussi une époque où le groupe a évolué, grandi, et s’est essayé à travailler différemment ses compositions, laissant plus de place à Keith Richards, dont la maison a servi de studio pendant plus d’un an.

Forcément, le marketing des Stones fait recette. A l’occasion de la sortie du documentaire, les producteurs du film (dont Mick Jagger fait partie) en ont profité pour redonner vie à un double album méconnu du grand public. Cet album, pour lequel le groupe s’est laissé influencer par tous types de courants musicaux, notamment la musique noire américaine (rock'n'roll, blues, soul, gospel), et dont la richesse incroyable et très éclectique en termes de sonorité, a dérouté les fans d’antan, habitués à un son rock’n roll plus british, moins américain. Aujourd’hui considéré comme l’un des albums piliers de la culture musicale du rock, la sortie de l'album « Exile to Main street » en version remasterisée, et comprenant dix nouveaux titres (pour la plupart inédits), est une petite révolution chez les fans.

A l’image de cet album, ce documentaire s’adresse principalement aux fans du groupe, qui sauront apprécier une bande son loin des « Jumping Jack Flash » et « Satisfaction », qui ont créé la légende des Rolling Stones…

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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