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SPORT DE FILLES

Un film de Patricia Mazuy

Caractérielle

Alors que le cheval d'obstacle dont elle devait s'occuper a été vendu, Gracieuse, emplie de colère, se retire des champs de course. Elle se fait alors engager dans un haras voisin de la propriété de son père, où elle rencontre un entraîneur allemand de grande renommée, exploité par une femme d'affaire redoutable...

Film obscur et torturé, sans réelle âme, « Sport de fille » échoue à transmettre le goût d'une passion, celle du cheval, affichée en étendard par son héroïne, une jeune femme répondant au nom de Gracieuse, et qui passe son temps à faire la gueule, se sentant trahie par tous ceux qui l'entourent. La faute à ce personnage principal renfrogné, à la limite de l'autisme, créature sauvage incapable de communiquer avec ses semblables, hormis sur le mode de l'agression.

Marina Hands fait ce qu'elle peut pour sauver son rôle du naufrage, mais elle n'arrive à générer ni empathie, ni bienveillance, se cantonnant à une accumulation de réactions irrationnelles et d'insultes limite ridicules. Son rôle de caractérielle hystérique, gamine colérique et buttée aura beau prendre un virage à 90º dans les dernières minutes, celui-ci arrive bien trop tard pour attendrir.

Cette histoire de rencontre avec un mystérieux et glacial entraîneur allemand est aussi affriolante et génératrice d'émotions que les lectures nocturnes d'auteurs célèbres dans « Voyage au bout de la nuit » sur Direct 8. Provoquer autant d'ennui avec pour base une telle passion dévorante, il fallait tout de même le faire.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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