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SPLINTER

Un film de Toby Wilkins

La petite bête qui pique

Pris au piège dans une station service par un parasite qui transforme ses hôtes en d’horribles créatures épineuses, un jeune couple et un prisonnier en cavale doivent trouver un terrain d’entente pour échapper à une mort atroce...

Sortie en DVD le 16 juin 2009

Débutant comme un road-movie agressif, avant de virer au film de monstre gore et stressant, le premier long-métrage de Toby Wilkins n’est rien d’autre qu’une authentique série B, dans le fond comme dans la forme. Le tout commence par une introduction des personnages assez convaincante, à défaut d’être originale, permise par une caractérisation exemplaire (chaque personnage dévoilant progressivement – et dans l’action – ses failles rédhibitoires et ses aptitudes complémentaires) et des acteurs impeccables (mention spéciale à l’excellent Paulo Costanzo, dans le rôle pourtant pas évident de l’intello débrouillard, ainsi qu’à l’énergique Jill Wagner). Privilégiant l’efficacité, Wilkins enferme bien rapidement ses protagonistes dans un huis-clos horrifique des plus énervés, dans la lignée des films de Carpenter ("The Thing", "Assaut" ou la dernière partie de "Halloween") et de Romero (principalement "la Nuit des morts-vivants").

S’il n’a pas le talent de ses influences, Toby Wilkins compense son maigre budget par une énergie grisante, des effets spéciaux irréprochables (il faut dire que le monsieur est un spécialiste) et une imagerie terrifiante (difficile de rester de marbre face aux assauts agressifs de la « chose »), ce malgré une propension énervante à secouer sa caméra comme un forcené lors de certaines séquences d’action dès lors illisibles. Ne lésinant ni sur le sang, ni sur l’humour noir, "Splinter" ne révolutionne rien, mais se savoure sans problème pour ce qu’il est, à savoir un bon petit film du samedi soir, jusqu’à un final pyrotechnique du plus bel effet. C’est bien là l’essentiel, non ?

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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