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SORTILÈGE

Un film de Daniel Barnz

La belle et la bête version Twilight

Kyle est le garçon le plus beau, le plus riche et le plus populaire du lycée. Pour lui, seules les apparences comptent. Malheureusement, il va se moquer d’une autre élève, gothique à souhait, qui s’avère être une sorcière. Elle va lui jeter un sort : le rendre hideux et lui donner un an pour qu’il trouve quelqu’un qui l’aime malgré son apparence…

Victime d’un sort à cause de sa vanité, notre héros va agir en gosse de riche capricieux et rebelle, cherchant l’amour de son père d’un côté et voulant acheter l’amour de sa belle de l'autre. Les américains semblent aimer faire des films en recyclant les vieux classiques sous forme de teen movies, comme « O », pour Othello… mais la version de « la belle et la bête » de Cocteau semble bien loin quand on a le malheur de s’infliger « Sortilège »… Le masque de chat de Jean Marais a été remplacé ici par des tatouages, scarifications et implants métalliques sur le doux visage du blondinet, Alex Pettyfer, et la gracieuse Josette Day par une Vanessa Hudgens pas vraiment beauté fatale. Quant à la vilaine fée, elle est interprétée par la jumelle anorexique Mary-Kate Olsen (sa sœur Ashley a choisi d’abandonner le cinéma en 2004), et s’amuse à chacune de ses apparitions à défiler en vêtements de couturiers comme sur une catwalk…

Très clairement, « Sortilège » s’adresse à un public pré-pubère, de la génération « Twilight » : la BO est spécialement bien choisie pour son public, le beau gosse est souvent torse nu, histoire de nous laisser admirer ses abdos (faire l’éloge de la beauté – ils n’ont rien compris à la leçon du film !), il expose son côté rebelle par des tatouages, histoire de montrer que c’est un dur à cuire... L’ingrédient clé : montrer un garçon solitaire et triste pour apitoyer les jeunes filles, dont le seul souhait sera alors de délivrer le beau gosse du sort de la sorcière maléfique… (ceci en mettant complètement de côté le fait qu’il récupère la fille par manipulation et chantage...). Bref, si vous avez 11 ans, foncez au cinéma, vous adorerez « Sortilège ». Et si vous souhaitez revoir ce conte, choisissez Cocteau ou Disney, mais inutile de perdre votre temps avec cette version nouvelle génération.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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