Bannière Reflets du cinéma Ibérique et latino américain 2024

SHARKNADO 3 : OH HELL NO !

Oh Hell YEAH !

Après avoir démontré son courage et sa bravoure envers sa patrie dans le combat contre les Sharknados, Fin Shepard et sa femme au bras bionique April s'octroient des vacances en Floride en famille. Mais une tempête fait rage et avec elle, des Sharknados...

"Sharknado 3 : Oh Hell No !" est le troisième volet d'une saga produite par Asylum, studio spécialisé dans la production de films dit « nanardesques ». Des films à très petits budgets, avec acteurs has-been et intrigue aux confins de la bêtise. Et "Sharknado" premier du nom de Anthony C. Ferrante (déjà lui !) sorti en 2013 a fait l'effet d'une bombe : les amateurs de treizième degré et de film cheap trouvèrent là leur nouvelle icône. Un vrai phénomène au point que la saga compte plus de 5 films dorénavant. Mais comment un film réalisé dans le but d'être mauvais peut-il être bon ?

Tout d'abord commençons par la séquence introductive du film et de notre propos. Le film s'ouvre avec notre héros Fin Shepard (génial Ian Ziering qui prend un malin plaisir à surjouer les expressions faciales et les regards patriotiques) qui se voit invité à la maison blanche. Le Président lui-même lui remet une médaille ainsi qu'une tronçonneuse en or (oui, oui vous avez dit "Evil Dead" ?) afin de le remercier de ses services effectués dans les précédents épisodes. Et là tout dégénère. Washington D.C est soudainement attaqué par des tornades contenant des requins affamés (les fameux phénomènes incompréhensibles des Sharknado). Fin se pare de sa nouvelle tronçonneuse, de quelques grenades et donne un fusil à pompe au Président. S'en suit une séquence démentielle où l'on voit le Président des États Unis d'Amérique dézinguant des requins à bout portant, le tout baignant dans des effets spéciaux plus que voyants et des effets gores généreux. Le film ne fait que commencer.

Bien entendu s’il ne vous est jamais arrivé de rire devant des moutons génétiquement modifiés ("Black Sheep", 2008) ou des castors zombies ("Zombevears", 2014), "Sharknado 3" n'est pas fait pour vous. Mais si vous aimez voir sur grand écran vos délires d'adolescent qui prennent vies, foncez ! Car si le film fonctionne c'est par son excès de générosité, dans les idées folles (un requin parachute ? Checked, un accouchement dans un requin dans l'espace? Checked), avec des acteurs en roue libre partageant un plaisir communicatif (mention spéciale à David Hasselhoff qui ne cesse de s'auto-parodier) mais aussi dans des scènes d'actions d'une bêtise navrante mais d'une sincérité réelle. "Sharknado 3" peut se vanter d'offrir un spectacle border line, ne répondant à aucun impératif, et d’être donc un pur produit de fan-geek de ces années où au cinéma on avait des tarentules géantes qui envahissaient nos écrans.

Germain BrévotEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire