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SENTIMENTAL

Un film de Cesc Gay

L’adaptation d’une pièce de théâtre Olé Olé

Julio, professeur de musique, et Ana, forment un couple qui ne s’entend plus. Par politesse, Ana a invité leurs voisins du dessus, qu’ils croisent habituellement dans l’ascenseur et dont ils entendent surtout régulièrement les ébats, particulièrement bruyants, à venir prendre l’apéritif. Fatigué, Julio tente de persuader Ana d’annuler, arguant qu’il en profitera justement pour leur parler de ces gênes sonores. Mais alors qu’Ana s’apprête à leur téléphoner, on sonne à la porte…

Sentimental film movie

"Sentimental" est l’adaptation par Cesc Gay ("Truman", "Krampack") de sa propre pièce de théâtre "Los vecinos de arriba" (Les Voisins du dessus), huis clos en appartement (et palier) mettant en scène deux couples, l’un au bord de la rupture, l’autre adepte d’une certaine frivolité complice. Démarrant sur les chapeaux de roue, c’est à une joute oratoire que l’on assiste d’abord entre les hôtes, sorte de jeu de pouvoir, où le mari manie l’ironie à la perfection, la femme tentant une rébellion salvatrice. Une fois les invités arrivés, c’est alors la gêne supposée face aux voisins du dessus et à leur conception particulière du couple, qui sert de moteur à une intrigue au final plutôt convenue.

On ne boudera cependant pas notre plaisir face à la bataille rangée, d’abord policée, puis plus franche, qui se déroule sous nos yeux, provoquant des réactions opposées chez les deux membres du couple de départ. Alberto San Juan joue parfaitement les perturbateurs, affichant le sexe comme une obsession bénéfique, avec un naturel presque attendrissant. Javier Cámara ("Parle avec elle", "Truman") joue à merveille les offusqués cyniques et dispose clairement des meilleurs répliques. Griselda Siciliani séduit, mais paraît peut être un peu trop complaisante ou facilement fascinée. Quant à Belén Cuesta, son rôle de psychologue mielleuse et pédagogue est un délice de drôlerie. Et si le film n’évite pas quelques grossièretés un peu faciles, le mélange de gêne et de gentille provocation fonctionne plutôt bien, Cesc Gay parvenant aussi à retranscrire une certaine dynamique de l’agitation des personnages, en exploitant chaque perspective interne à l’appartement. Rafraîchissant.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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COMMENTAIRES

jaco

mardi 17 août - 8h38

film inégal. L'introduction, c'est à dire la confrontation entre les deux conjoints du premier couple tourne rapidement en longueur. L'arrivée des voisins apporte un peu de fraicheur et le film trouve son rythme. Puis tout déçoit avec l'entretien avec la psy invitée qui tourne à la thérapie de couple. Le quatrième personnage s'efface et le déséquilibre s'installe. C'est alors un autre film. Dommage.

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