SAVE OUR SOULS

Une goutte d’humanité dans une mer de détresse

Synopsis du film

Le bateau Ocean Viking de l’ONG SOS Méditerranée sillonne la méditerranée pour venir en aide aux réfugiés qui tentent la traversée le plus souvent sur des embarcations bien trop légères pour leur sécurité. Ce témoignage nous embarque en mer auprès des bénévoles et des réfugiés de février à avril 2023, lors d’un sauvetage à risque, au large de la Libye…

Critique du film SAVE OUR SOULS

Chaque année des milliers de réfugiés tentent de traverser la méditerranée dans l’espoir d’une vie différente. Depuis 2014 on estime à 32 000 le nombre de réfugiés ayant péris en mer. Pour lutter contre ce désastre humanitaire, l’ONG SOS Méditerranée œuvre depuis 2016 pour organiser des missions de sauvetage. Elle a pu en mener 443 jusqu’ici. Pour mettre en lumière cette action, Jean-Baptiste Bonnet nous offre ici un témoignage brut et sans chichis. Les journées en mer en quête d’embarcations sont parfois longues, à s’user les yeux dans des jumelles en scrutant l’horizon, et les espoirs de sauvetage sont parfois écrasés par les garde-côtes Libyens au mépris du droit maritime international. Mais parfois, il y a une accalmie et le sauvetage peut commencer.

Au cours de ce documentaire, le spectateur est obligé de questionner sa propre humanité, car il est, sans filtre, mis en face de la réalité de ces réfugiés. Il n’y a pas de mise en scène pour nous distraire, la caméra est partout et nulle part à la fois, on écoute, on accompagne, on constate en même temps que les bénévoles. Les réfugiés sont au premier plan, ils se confient sur les épreuves traversées, racontent leur quotidien passé ou leurs rêves. Jean-Baptiste Bonnet nous donne des faits et si émotions il y a elles viennent bel et bien de nous spectateurs, quand des réfugiés chantent pendant qu’un autre montre des photos de son passé à un des bénévoles par exemple. A l’occasion des 10 ans de SOS Méditerranée ce documentaire essentiel nous rappelle que détourner le regard, individuellement et en tant que pays, n'efface pas pour autant la réalité, et qu’il suffit parfois de gens ordinaires menant des missions extraordinaires pour nous redonner un peu de foi en l’humanité.

Océane CachatEnvoyer un message au rédacteur

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