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SAMHAIN

Un film de Kate Dolan

Un angoissant conte irlandais, qui met du temps à démarrer

Quelques jours avant Halloween, Char (diminutif de Charlotte), adolescente légèrement blessée à la joue, voit sa mère Angela rentrer à la maison, après avoir disparu pendant 24 heures la veille au soir. Un peu absente, celle-ci a un comportement étrange et n’assume visiblement plus de l’élever. Char et sa grand-mère s’inquiètent et comprennent que quelque chose ne va pas, et que malgré son aspect normal, celle-ci a « changé » et s’avère de plus en plus effrayante…

Samhain film movie

L’introduction de ce film d’horreur, reparti en début d’année du Festival de Gérardmer avec le Prix du Jury (ex-aequo avec le redoutable "La Abuela" de Paco plaza), est plutôt efficace. On y voit un bébé qui gémit dans la nuit, seul dans sa poussette, au bout d’une impasse, avec sa grand-mère qui soudainement l’emmène au fond des bois, afin d’y réaliser un mystérieux rituel impliquant un cercle de feu. Une fois la jeune fille devenue adolescente, c’est du coup presque naturellement de rituels, de talismans protecteurs, de mère menaçante potentiellement possédée qu’il s’agira, ceci sur fond de harcèlement scolaire auquel s’oppose une solidarité familiale, impliquant une grand-mère et oncle qui seront mis à rude épreuve.

Le métrage va rapidement se centrer sur l’identité réelle de cette mère sous cachetons, mystérieusement revenue à la maison, qui se met à manger machinalement, à faire la cuisine avec plaisir, à écouter une musique inhabituelle, et surtout à être de plus en plus menaçante envers sa fille. Inspirée du folklore local et de ses créatures, cette histoire met globalement beaucoup de temps à s’installer, avant que la nature de ce qui habite le corps de la mère ne commence à se dévoiler. Heureusement, la mise en scène de Kate Dolan s’avère par moments saisissante, utilisant autant le hors champs (une agression suggérée au travers d’une simple raie de lumière sous une porte…) que des effets horrifiques plus directs (la transformation physique de la mère, l’ampleur du rituel final lors de la nuit d’Halloween…). Soulignons enfin, la qualité de jeu des deux actrices principales, qui parviennent à incarner danger et lien familial indéfectible.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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