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DAYS

Un film de Tsai Ming-liang

L’interminable rencontre de deux milieux

Kang, homme plutôt aisé, observe la pluie à l’extérieur de son grand appartement. Non, autre homme plus jeune, fait la cuisine dans un appartement dépouillé des bas fonds de Banghkok…

Rizi Days film image

Diffusion télé sur Arte le 31 août 2020

Tsai Ming-liang nous propose un nouveau film contemplatif, dans lequel l’histoire, si elle peut être dénommée comme cela, peut être résumée en deux lignes. Décrivant longuement la précarité de l’un de ses personnages, et l’oisiveté de l’autre, il va amener ces deux hommes anonymes, à se rencontrer dans un cadre que l’on taira. Gagnant du Prix du jury des Teddy Awards catégorie fiction, "Days" ("Les Jours") prend son temps, allongeant à l’excès la plupart des plans, d’une observation apathique de la pluie à l’extérieur, à l’épluchage où le lavage de légumes, mettant le spectateur dans le même état d’attentisme que ses deux personnages solitaires.

Quand l’un a des problèmes de santé justifiant le port d’une minerve, l’autre tient un étal dans un marché nocturne. Composant certes ses plans avec minutie, montrant les mêmes gestes répétitifs ou les mêmes situations sous des angles différents, le Taïwanais Tsai Ming-liang, filme le temps qui passe et surtout des massages à n’en plus finir. Une expérience de la durée, ni particulièrement esthétique, ni édifiante sur le fond dans ce qu’elle pourrait dénoncer, qui prouve, après "Les Chiens errants", que l’auteur, autrefois inspiré de "La Saveur de la pastèque", se complaît dans une réelle paresse.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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