Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

LES PROIES

 

2ème avis : Game over

En voulant retrouver une jeune femme qui lui a volé son portefeuille dans une station-service, Quim dévie de sa route et se perd en montagne. Soudain, il est pris pour cible par un tireur mystérieux, qui le blesse à la jambe. Il tente alors de fuir et, faute de retrouver sa route, il tombe à nouveau sur la jeune femme…

Troisième long-métrage de l’espagnol Gonzalo Lopez-Gallego, “Le Roi de la montagne” démarre assez rapidement comme un survival pur jus, d’une efficacité redoutable. Peu incommodé par des références explicites (on pense beaucoup à “Delivrance”), Lopez-Gallego fait preuve d'un talent certain dans la gestion de sa mise en scène, privilégiant un naturalisme absolu à l’esbroufe communément de mise dans ce genre de film.

Économisant les dialogues superflus, filmant la nature avec emphase, le jeune cinéaste mène la barque avec intensité, imprimant un rythme trépidant à son histoire de survie. Mais là où le propos du film touche au sublime, c'est dans sa deuxième partie, lorsqu'il met de côté le survival pour s'intéresser aux bourreaux : deux gamins armés et inconscients, pratiquant la chasse à l'homme comme on joue à “Half Life”, “Counter Strike” et autres jeux vidéo de tirs. “Le Roi de la montagne” se transforme alors en récit atypique, Lopez-Gallego incluant les codes visuels et narratifs des jeux vidéos au sein de son projet de survival réaliste. Ambitieux dans son propos, maîtrisé dans sa forme, “Le Roi de la montagne” est une bombe.

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire