PINGU

"Pingu" est un recueil de 8 petits films d’animation élégants tournés en stop motion avec des figurines en pâte à modeler, et centrés sur les mésaventures de Pingu, un petit manchot curieux et maladroit, renvoyant à sa relation avec sa petite sœur et à ses parents. Les valeurs de prudence, de précaution, de partage, y sont particulièrement mises en avant. On retrouve ainsi "La voix mystérieuse" où le héros s’empare d’un tuyau et d’un entonnoir pour faire peur aux autres. Un film en mode « tel est pris qui croyait prendre ». S’ensuivent "La poterie", variation sur la maladresse dans laquelle la maison subit les affres des expériences de Pingu, voulant imiter son père, et "La peinture", certainement le film le plus amusant dans la succession de catastrophes provoquées et les solutions absurdes trouvées par celui-ci.

La complicité avec la petite sœur est mise en avant dans "Le coiffeur", où ceux-ci font les 400 coups dans un salon de coiffure. Mais c’est surtout la responsabilité qui sous tend les films suivants, que ce soit "L’école de luge", dans lequel les enfants bousculent tout ce qu’ils frôlent faute d’avoir appris à manier l’engin, "La musique", où le fait d’avoir cassé des écouteurs n’est pas sans conséquence, ou "Le livreur de journaux", pour lequel Pingu préfère aller jouer plutôt que d’assurer sa tâche jusqu’au bout. À noter que le recueil se termine par "Les papiers d’emballage", qui ajoute à cette dernière approche une notion d’écologie, puisque la banquise est ici jonchée de papiers roses (qui entouraient des gâteaux), capables d’étouffer des phoques ou de provoquer des accidents en masquant la vue des personnages. Un court métrage plein d’accidents qui devraient réjouir les plus petits spectateurs.