Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

LA PETITE CHARTREUSE

Un film de Jean-Pierre Denis

Deuxième avis : Niveau volontairement non déterminé !

Etienne Vollard, un homme meurtri par son divorce, un libraire passionné et doué d’une mémoire hors du commun renverse une fillette de 8 ans, Eva qui sombre dans le coma. Devant l’incapacité de la mère d’Eva à réagir, Etienne devient le « raconteur » d’histoire qui va tenter de la faire sortir de son cauchemar…

Parenthèse : (Tout d’abord je dois avouer que je ne peux être vraiment objectif au sujet de ce film puisque j’ai travaillé sur le tournage et qu’il me tient donc logiquement à cœur. C’est la raison pour laquelle je m’étais à priori refusé d’en assurer la critique. Pourtant, après avoir lu celle de ma "collègue", je me suis dit que finalement nul n’est objectif dans ses critiques, qu’il ai participé au tournage ou non ! Néanmoins, il s’agit plus d’une courte impression écrite de mes sentiments que d’une critique pure, histoire d’essayer de faire passer l’univers et l’émotion que ce film m’évoque…)

« La Petite Chartreuse », c’est l’histoire de trois âmes solitaires et tristes qui s’entrecroisent, des chemins de vie qui s’emmêlent et où les mots superflus n’existent plus. C’est une poésie d’images et de paroles, où l’inspiration d’une nature montagnarde et de contes baigne les regards. Trois personnages meurtris, trois relations indiciblement, étrangement, profondes. Des souffrances dans la beauté des lumières et de la neige. Une histoire simple, aux élans de tendresse et d’émotions, de trois souffles de vie qui s’accrochent malgré la douleur, malgré leur passé mystérieux (mais plus ou moins implicitement ressenti). Un film en partie contemplatif, à fleur de peau. Un hymne étonnamment flottant entre neiges et nuages des Alpes, entre larmes, cris et silences de trois êtres bouleversants. Une œuvre de cœur et de chair loin des formatages du cinéma actuel.

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

Le décor enneigé, Etienne et sa mémoire hors du commun, un univers de contes et d’histoires, une petite fille perdue ; tous les éléments sont présents pour nous conter une histoire émouvante et pourtant on a du mal à y croire.

L’attention trop attirée sur le personnage d’Etienne bien trop commun et les scènes interminables dans sa camionnette à sillonner les routes iséroises font perdre au film sa dimension de conte et l’on retombe sur une réalité impossible à concevoir. Eva qui pourtant est au centre du conte, semble oubliée et est présentée bien trop souvent dans un univers médical, aux antipodes de l’univers qu’essaie de lui construire Etienne.

La mère d’Eva, complètement perdue et ayant une attitude à la limite du supportable, est interprétée à la perfection par Marie-Josée Croze qui donne un regain d’intérêt au film, et réussit à faire percevoir l’humanité qui sommeille en Etienne. Cependant, on reste déçu par sa prestation peu convaincante de prince charmant…

Caroline LevesqueEnvoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT

Laisser un commentaire