PADDINGTON AU PÉROU

Un film de Dougal Wilson

Retour aux racines

Alerté sur l’état de santé de sa tante Lucie par la mère supérieure de la Maison des ours retraités, Paddington part avec toute la famille Brown au Pérou pour lui rendre visite. Mais une fois sur place, ils découvrent que celle-ci a disparu, laissant étrangement derrière elle ses lunettes cassées et son bracelet. Trouvant une carte dans sa chambre, ils décident alors de partir à sa recherche à travers la forêt amazonienne et les montagnes des Andes…

Pour ses troisièmes aventures sur grand écran, après "Paddington" (2014) et "Paddington 2" (2017), l’ours le plus poli de la planète embarque sa famille british d’adoption pour le Pérou, au delà de la maison de retraite où réside sa chère tante Lucie, dans la dense forêt d’Amazonie et les montagnes des Andes, parsemées de ruines Inca. Le dépaysement sera donc assuré pour les plus petits, même si bon nombre d’images sont générées par ordinateur, comme pour l’introduction, qui revient sur l’enfance de Paddington, ourson tentant d’attraper une orange sur une branche d’arbre au bord d’une falaise, tombant dans une rivière aux menaçants rapides, et finissant par être recueilli par celle qui deviendra sa tante ourse. Une petite ellipse et on se retrouve à Londres pour un résumé en voix-off (une lettre justement adressée à tante Lucie) et en images du destin des enfants ayant grandi (une, Judy, se préparant pour la fac, l’autre, Jonathan, chillant toute la journée) pendant que les parents eux aussi vivent de plus en plus isolés. Le charme opère a fond, grâce aux inventions tirées par les cheveux de Jonathan pour entretenir sa fainéantise, et l’utilisation d’une maison de poupée pour représenter leur demeure et montrer l’éloignement des membres de la famille.

Les habitués retrouveront avec plaisir le caractère maladroit du héros avec une amusante scène au photomaton ou une autre de pilotage d’un bateau, alors que le propriétaire les a laissés seuls à bord. Si la quête en forêt s’étire un peu en longueur, lorgnant gentiment du côté de "Jungle Cruise", on s’amusera plutôt des quelques passages dans la maison de retraite pour ours, avec une Olivia Colman un peu louche en bonne sœur, et des scènes malheureusement un peu sous exploitées où le personnage d’Antonio Banderas a des visions de tous ses ancêtres l’accompagnant dans sa fièvre de l’or. Sympathique, cette aventure a le mérite de parler de racines et de famille avec un brin d’originalité, et même si elle ne regorge pas de surprise comme le premier volet, elle amusera par sa définition bien à elle de la « prise de risque », ses allusions aux excès de déodorant de Jonathan, ou ses quelques références comme à "La Mélodie du Bonheur".

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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