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LE NOUVEAU

Un film de
Avec

Une comédie de gamins interdite aux plus de 18 ans

Le problème d’intégration est un sujet universel pour chacun d’entre nous et particulièrement pour les jeunes. Le fait d'appartenir à un groupe, d’être reconnu comme cool et de devenir l’ami idéal est le rêve de tout ado ! Le réalisateur situe ce sujet intemporel dans un milieu social plutôt aisé et met en avant les grandes familles de collégiens : les cools, les ring’, les intellos, les indépendants… De ce fait, il zoome sur les amplitudes des personnalités et des caractères de chacun. Les défauts et les personnalités « hors normes » sont la risée des autres élèves et sont mis à l’écart.

Rudi Rosenberg dénonce à sa façon le harcèlement à l'école, sans jamais prendre parti. Dans son film, les professeurs ne s'impliquent que rarement pour défendre les élèves victimes de moqueries. Certainement, insinue-t-il par là qu’ils pourraient avoir un rôle davantage pédagogique sur ce sujet qui certes n’est dans aucun programme scolaire mais qui a tellement d’importance dans la construction du jeune en tant qu’être social.

"Le Nouveau" est une véritable immersion dans le milieu des adolescents où la présence des parents n’est que relative, à peine introduisent-ils le film dans une scène de petit-déjeuner qui pose le postulat du film : comment se faire des potes au collège ? Le seul adulte présent autour des collégiens ne l’est finalement même pas : l’oncle Max Boublil est resté au stade de gamin en puissance, bloqué dans son canapé à la recherche d’un emploi ! Il devient un guide spirituel pour Benoît, le conseillant pour se faire des potes (« vas-y fait une fête à la maison, je serai ton DJ ») et même draguer la plus belle fille du collège (« vas-y faut trop la rendre jalouse ! »). Evidemment, rien ne se déroule comme il le faudrait, le tonton poussant les adolescents à la faute et aux bêtises.

Rudi Rosenberg arrive un peu à distraire le spectateur sur les soucis des jeunes et leurs problèmes d’intégration, mais de façon trop légère, la comédie n’étant jamais vraiment enlevée. Il n’arrive d’ailleurs pas à la cheville d’un excellent film comme "Les Beaux gosses". En refusant de tomber dans l’histoire sociale violente de vengeance, ou dans les situations de désespoirs des personnes ciblées (comme dans "Detachment"), le film reste dans le buddy movie où les collégiens se rebellent joyeusement contre leurs bourreaux dans une lutte positive qui dit qu’il ne faut jamais se laisser faire. Certains personnages sont plutôt bien croqués et des situations plutôt bien amenées. Mais ce film est assurément destiné à un public d’adolescents, interdit aux plus de 18 ans.

David BrejonEnvoyer un message au rédacteur

COMMENTAIRES

Emilie

mercredi 27 mars - 11h59

De quelle maniere ce film reflete bien la vie en societe

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