NOS JOURS SAUVAGES

Un film de Vasilis Kekatos

Virée avec des Robins des bois grecs

Synopsis du film

En Grèce, Chloé, 20 ans, vend à la sauvette du maquillage volé. Alors qu’un gars qui lui a payé à manger, s’arrêtant à une station service, voudrait bien profiter de sa situation pour obtenir des faveurs sexuelles, elle est aidée par un groupe de jeunes en camping car. Elle s’enfuit avec eux et découvre qu’ils aident des personnes démunies, en flirtant parfois avec la légalité…

Critique du film NOS JOURS SAUVAGES

"Nos Jours Sauvages", découvert dans la section Generation 14Plus du dernier Festival de Berlin, fait le portrait d'un groupe de jeunes en pleine rébellion, menant une vie de bohème et allant de village en village pour aider les personnes et familles démunies. Mais rapidement, au-delà des activités qui consistent à faire la lessive des gens, avec l'aide de supposés fonds européens, c'est une réalité bien moins reluisante qui se dévoile, suggérant lorsque les excursions discrètes de certains membres du groupe, des vols qui visent à redonner aux pauvres l'argent de ceux considérés comme des profiteurs de crise.

Tentant un équilibre assez précaire entre description d'un mode de vie libre, ponctué de scènes de fêtes ou de communion où la musique prend le dessus, et la description d'un contexte de pauvreté, permettant la prise de conscience politique de Chloé, le film est avant tout un récit de passage à l'âge adulte. Allant crescendo dans la prise de risques du groupe, le scénario et la mise en scène signés Vasilis Kekatos parviennent à distiller quelques touches d'émotion, autour des conséquences de la crise en Grèce, tout en livrant un beau portrait de groupe emmené par Daphne Patakia, dans un rôle entre épanouissement et introspection.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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