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MOTHER OF TEARS

Un film de Dario Argento

La mère de toutes les larmes

Sarah, jeune américaine étudiant l'art à Rome, ouvre malencontreusement une urne maléfique, d'où s'échappe la pire sorcière de tous les temps. Les sorcières du monde entier se rendent alors à Rome pour rendre hommage à leur chef, tandis que Sarah use de son pouvoir psychique pour tenter de contrecarrer les plans de la sorcière...

Sortie en DVD et Blu-ray le 16 septembre 2008

« Mother of tears » est le troisième volet de la trilogie des "Trois mères". Sur le déclin depuis presque dix ans, la carrière de Dario Argento semblait avoir regagné en qualité après la réussite incontestable des deux épisodes signés pour l'anthologie des "Masters of Horror", les très gore et très sexe "Jenifer" et "J'aurais leur peau". Mais c'était sans compter le talent inné du Maestro dell'horror à sombrer dans le n’importe quoi et le débile le plus total, comme l'avaient montré les navrants "The Card Player" et "Aimez-vous Hitchcock ?".

Dernier volet de sa trilogie des Mères (après le baroque "Suspiria" et l'expérimental "Inferno"), le film d'Argento est un authentique nanar comme seuls les italiens de la grande époque savaient le faire (Bruno Mattei ne pouvait rêver plus bel hommage !). Narrant le combat mené par une jeune femme contre une sorcière maléfique déclenchant l'apocalypse dans les rues de Rome, "Mother of Tears" semble être une compilation de tout ce que le cinéma de la Botte proposait au public ébahi aux grandes heures du bis local.

Scénario indigent et foncièrement incompréhensible, mise en scène baroque rarement inspirée et souvent d'un mauvais goût douteux (l'utilisation très foireuse du numérique pour certains effets, le plan « narine » du flic qui cherche Asia au milieu des livres), musique insupportable, gore outrancier mais inoffensif, acteurs exécrables (en particulier la pourtant douée Asia Argento, qui semble faire caca lorsqu'elle joue la concentration), personnages antipathiques, fin du monde très pauvre (deux types qui se battent en pleine rue)... Si l'ensemble reste très rigolo au six-cents-soixante-sixième degré, force est de constater que le père de l'épouvante à l'italienne n'est plus que l'ombre de lui-même, et ne cesse pas d'inquiéter quant au futur "Giallo", thriller violent actuellement en post-production. Pathétique et démentiel à la fois !

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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