MOI QUI T'AIMAIS

Un film de Diane Kurys

Les inséparables

Synopsis du film

La vie du couple des acteurs Yves Montand et Simone Signoret durant les années 70-80 avec ses hauts et ses bas…

Critique du film MOI QUI T'AIMAIS

Avec "Moi qui t’aimais", nous plongeons au cœur du fonctionnement de l’un des couples les plus emblématiques du cinéma français, celui formé par Simone Signoret et Yves Montand. Mais attention, le film n’est pas là pour parler de la vie publique du couple et être une plongée dans le cinéma français de cette époque. Toutefois, les spectateurs les plus cinéphiles sauront reconnaître et comprendre au gré de certains dialogues les allusions à certains films tournés par les deux géants du cinéma français.

Diane Kurys nous propose ici un biopic sortant des sentiers battus, nous indiquant que l’entreprise fictionnelle de la démarche s’affranchira d’une certaine véracité, via tout d’abord les premières minutes du film où nous voyons les deux acteurs principaux (Roschdy Zem et Marina Foïs) prendre place au maquillage afin de « ressembler » à Signoret et Montand, avant d’entrer sur le plateau. Puis vers la fin du générique de fin, une phrase nous indique que si les personnes présentes dans le long-métrage ont réellement existé, les dialogues et les situations sont fictionnels à moins qu’il s’y niche une part de vérité.

Ce qui est sondé pendant les deux heures du long-métrage, c’est l’amour que se portent deux individus, amour qui se maintient au grès du temps qui passe et malgré les adultères et les addictions. Résonne alors en nous, spectateur, la phrase : « l’amour a ses raisons que la raison ignore ». Et il en ressort l’impression que Signoret et Montand ne sont au fond qu’un prétexte pour une étude de couple. De plus, le long-métrage ne parvient presque jamais à faire naître chez nous une émotion, l’ensemble semblant nous garder à distance, le tout avançant à un train de sénateur, porté par une réalisation sans relief qui n’aide guère.

Marina Foïs et Roschdy Zem ne réussissent pas à totalement convaincre dans leurs interprétations respectives, qui même si elles ne cherchent pas à être proche de la réalité, s’inscrivent dans la démarche globale du long-métrage. Pour ce qui est des personnages secondaires, ils ne parviennent jamais à avoir une réelle profondeur. Ainsi "Moi qui t’aimais" nous laisse le plus souvent sur le bord de l’histoire émotionnellement, et même si on peut saluer la tentative de ne pas jouer la carte de l’exactitude, l’ensemble ne parvient pas à prendre corps. Dommage.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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