MÉTÉORS

Deux jeunes à la poursuite de chimères

Synopsis du film

Dan et Michael sont amis. Un soir, passablement alcoolisés, ils fument dans la voiture, avant de décider, sur un coup de tête, de voler un chat. Coupables d’une sortie de route, alors qu’ils étaient poursuivis, ils finissent chez les flics, tentant des excuses bidons. Devant passer en comparution immédiate, Dan fait soudain une crise d’épilepsie. Mais ses examens montrent qu’il était en réalité en manque d’alcool et qu’il est atteint d’une cirrhose. S’il ne change rien à son mode de vie, il lui reste au mieux trois ans à vivre…

Critique du film MÉTÉORS

"Météors" nous plonge dans le quotidien de deux jeunes hommes, amis aux perspectives radicalement différentes, dont l'existence dans un milieu rural en perte de dynamique. L'installation est efficace, présentant deux amis, jeunes adultes, Michael (Mika) et Dan, qui faute de trouver un sens à leur vie quotidienne, se distraient dans l'alcool et la fumette, et imaginent des « plans de merde » : voler un chat, pêcher une carpe géante surnommée Moby-Dick... Des plans foireux dont le premier va les emmener rapidement devant le juge, mais visant tout de même à changer de vie en ramassant un petit pactole. Chassant ces chimères, c'est aussi dans cependant dans une perspective de ses sortir du mauvais chemin que le scénario va enclencher 2 comptes à rebours parallèles : celui infligé aux deux, de 6 mois, pour faire leurs preuves et échapper à la prison, celui, vital, asséné à Dan, arrêter l'alcool pour vivre au-delà de 3 ans.

Ajoutant au tableau la possibilité d'un travail dangereux (en centre d'enfouissement nucléaire, grâce à leur ami Tony, interprété par Salif Cissé), le scénario nous embarque au plus près de ces deux âmes perdues, semblant avoir des capacités différentes à se raccrocher à l'espoir d'une vie meilleure. Prix du jury Pass Culture à Un Certain Regard à Cannes, "Météors" souligne par son titre le caractère potentiellement éphémère de ces deux existences et vaut avant tout pour l'interprétation de son duo de protagonistes, Paul Kircher changeant enfin légèrement de registre, pour incarner un jeune homme en pleine prise de conscience, et Idir Azougli ("Shéhérazade", "Bac Nord", "Diamant brut") livrant une prestation borderline qui pourrait le mener aux Césars, côté révélations. Une œuvre douce amère, crépuscule ou aube de deux hommes en devenir, selon les perspectives.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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