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MARIAGE A L’ISLANDAISE

Si quelqu'un s'oppose à ce film, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais !

C’est le jour tant attendu pour deux jeunes amoureux islandais : la célébration de leur union. Lorsque les familles des mariés sont réunies, tout ce petit monde embarque enfin en bus pour se rendre à l’église. Mais l’église est bien difficile à retrouver, le marié ayant réservé par téléphone et ne s’étant jamais rendu sur place… ! La route va être longue et lourde de conséquences tant les tensions augmentent au fil des kilomètres parcourus...

Les films de mariage, c’est pile ou face. Pile comme ceux avec Jenifer Lopez ou consorts qui nous montrent les préparatifs entre copines, nous font croire que c’est gééééniaaaaal de se marier et qu’on peut rencontrer l’âme sœur pendant la cérémonie (voire se remettre avec son ex qu’on avait en fait jamais oublié) ! Bref, ça dégouline d’ambiance guimauve et d’esprit meringue ! BEURK !

Côté face, c’est parfois l’occasion de passer à la moulinette tous les codes de la bienséance et de faire voler en éclats les fondements même de la famille. Ce « Mariage à l’Islandaise » baigne en plein dans ce dernier penchant. Il s’affiche comme le « Festen » version mariage. La caméra à l’épaule renforce d’ailleurs cette impression.

Les situations grotesques s’accumulent au fil des kilomètres et ce sont parfois de purs moments de plaisir qui nous sont donnés de voir comme la grand-mère Alzheimer, le père ivre devant son match de foot, le mec qui récupère toute la famille en consultation psy alors qu’il est historien, sans oublier le final qui clôt le film en apothéose. Que c’est drôle de voir deux familles se taper sur la gueule un jour de mariage !

Dommage toutefois que le rythme à l’islandaise est à rapprocher de l’adage « doucement le matin, pas trop vite l’après-midi ». On s’ennuie un peu face à ce road-movie qui tire parfois trop en longueur les scènes à l’intérieur du bus et à l’image de la grand-mère qui essaie par tous les moyens de se casser pour aller faire ses courses, on a parfois des envies d’aller voir ailleurs…

En plus, la comic-touch islandaise passe parfois difficilement ! On ne comprend pas bien pourquoi il faudrait rire à propos du fait que le marié soit claustrophobe… et on a du mal à croire que les futurs époux ne soient jamais allés voir l’église avant leur messe ! On se consolera avec les génériques du film qui sont à savourer avec délice tant les noms des Islandais sont imprononçables.

Allez, sjáumst !

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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