MACPAT LE CHAT CHANTEUR

Des chats épatants

Un petit chaton turbulent, un chat cuisinier, un chat qui sait ce qu’il veut, un chat chanteur dont le maître fait un malaise, autant d’histoires qui parlent d’abandon, d’adoption, de vie nouvelle…

Recueil de 4 courts métrages d’animation doit sont titre au dernier d’entre eux, adaptation du livre de Julia Donaldson (connue pour "Le Gruffalo") illustré par Axel Scheffler. "MacPat le Chat Chanteur" (Grande Bretagne, 26 mn) est produit par Magic Light Pictures, déjà à l'origine de "Monsieur Bout de Bois", "Un conte peut en cacher un autre" et récemment "Superasticot". Toujours dans une image de synthèse qui évoque la stop motion, dans ses textures comme les mouvements, le film est une vraie réussite. Accompagné d’une voix-off de narrateur dont chaque parole rime avec la suivante, il s’agit d’un conte humain et généreux racontant la séparation de deux amis, un vagabond jouant de la guitare et son chat l’accompagnant au chant. Une séparation qui a lieu du fait d’un malaise du premier, après le vol du chapeau qui contenait leur recette du jour. Le film est une tendre et réaliste leçon de vie, dédramatisant les séparations que la vie amène, chacun devant finalement suivre son chemin. Il se concentre sur le destin du chat, rencontrant une chatte et ses étranges maîtresses, mais n’ayant jamais oublié son premier maître et ami. Un beau récit de fidélité en amitié et d’élan vers une autre vie.

D’une autre vie il est question aussi dans le premier court métrage "Le Chat dans le sac" (Lettonie, 7mn), en stop motion et sans paroles, avec son personnage en pâte à modeler. On découvre d’abord un attendrissant chaton faisant des bêtises de son âge (il déchiquette un nœud papillon orange, joue avec une balle qui rebondit un peu trop, fait ses griffes sur le tapis...). Autant de mauvaises raisons pour le déposer dans un sac au bord d’une route, chose qui l’entraînera avec douceur vers d’autres gens et un autre destin. Avec ses aplats de couleur et aussi sans paroles, "Le Chat" (Allemagne, 3mn) est sans doute le film le plus drôle, celui-ci faisant la cuisine avec 3 souris ligotées à côté de lui, et découvrant horrifié la recette qui lui est proposée. Les petits s’amuseront de l’usage des ustensiles, installations et ingrédients par les souris, tandis que le tout vient bouleverser un peu la chaîne alimentaire. Enfin le troisième court, "Erwin" (République tchèque, 4mn), mêlant stop motion et 3D, mettra en scène un petit chat rayé fait de chaussettes et cordes, voulant absolument aller dans un four à micro-onde que vient d’acheter sa maîtresse. Le scénario, malin, après avoir posé le caractère obstiné du chat, s’intéressera surtout aux alternatives amusantes que lui proposera sa maîtresse, désespérée de ne pouvoir utiliser son acquisition. Une vraie comédie qui insiste sur la complicité des deux personnages et le fait que les humains vivent chez les chats et pas l’inverse, et interroge ainsi sur qui est le maître de qui.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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