MA LANGUE AU CHAT

On n’avait pas revu Cécile Talerman derrière une caméra depuis son adaptation du succès littéraire de Katherine Pancol, "Les Yeux jaunes des crocodiles". Neuf ans se sont écoulés, et les films chorals hexagonaux ont pullulé sur grand écran, à l’image des récents "Plancha" ou "Champagne !". Le pitch de départ est toujours le même : une bande d’amis se retrouve dans une maison de vacances pour refaire le monde, et rapidement des rancœurs et secrets enfouis surgissent pour joindre du drame à ces retrouvailles. Dans cette énième variation du genre, le sentiment de déjà-vu est omniprésent, tout comme le malaise ressenti face aux vaines tentatives d’humour.

De cette histoire d’un chat qui disparaît, la cinéaste n’en fait pas grand-chose, à l’exception d’un prétexte pour enchaîner les clichés et les disputes artificielles. Pour gonfler ses enjeux dramatiques, le métrage va alors inviter toutes les problématiques possibles : maladie, tromperie, problème d’argent, seconde chance… Mais rien n’y fait, la sauce ne prend pas, probablement parce qu’on y a déjà trop goûté, sûrement parce qu’ici la recette se limite à des gags peu inspirés et des dialogues creux. Malgré la sympathie pour le casting, difficile de sauver quelque chose de ce ratage complet qui donnera du grain à moudre à ceux qui aiment tant critiquer la comédie française. Et malheureusement, en l’espèce, on aura bien du mal à leur donner des contre-arguments…