LOLA

Un film de Andrew Legge

C’est comme "Projet Almanac", mais en mieux

Thomasina et Martha sont deux sœurs récemment orphelines résidant en Angleterre. Livrées à elles-mêmes, elles décident de ne pas se laisser abattre en étant là l’une pour l’autre. Les années passent et nous voilà en 1941, et le monde est en proie au conflit. Avec l’Allemagne nazie étant aux portes du Royaume-Uni, les deux sœurs font une découverte de taille qui pourrait changer le cours de la guerre. Mais il se pourrait que chaque choix ait des répercussions bien plus destructrices…

Sortie le lundi 17 mars 2025 sur Universciné

Bon nombre de films ont traité de tout ce qui était paradoxe temporel et nous n’avancerons pas la liste ici tant elle est longue et parsemée autant de réussites (la trilogie "Retour vers le futur", "Terminator", "Un jour sans fin" ou encore "Looper") que de produits mal fagotés. C’est un outil de narration qui peut être malmené s‘il ne sert pas un propos et des personnages tangibles.

Fort heureusement pour nous, le premier film d‘Andrew Legge se situe au niveau des réussites du genre. Son format found footage et une utilisation maline des contraintes techniques de l’époque (faux format pellicule, images d’archives détournées) contribuent à l’immersion instantanée dans une histoire extraordinaire montrée de la façon la plus brute et simple possible. En cela, le format choisi permet de flouter encore plus la réalité avec la fiction et quand la narration part dans l’uchronie la plus totale nous sommes complètement happés et embarqués.

Les deux actrices y sont pour quelque chose, tant leur alchimie est palpable et permet des émotions sincères lors de passages aériens confinant à la poésie. Nous ne dévoilerons rien des multiples rebondissements de l’intrigue pour na pas vous gâcher les nombreuses péripéties, mais nous déplorerons que le métrage revienne dans les clous dans sa dernière partie au point de faire vaciller notre incrédulité de spectateur à force de montages d’images et autres stratagèmes visant à nous faire croire au cauchemar qui se déroule sous nos yeux.

Hélas le procédé sincère se mue en quelque chose d’un peu artificiel au fur et à mesure que le récit arrive à sa fin. Une artificialité que l’on retrouve même au niveau de la forme, qui empêche le film de pleinement nous contenter. Retenons des touches d’émotions inattendues, une mise en place efficace et une volonté divertissante de nous raconter un « Et si…? », malgré une tendance à rentrer dans les clous un poil frustrante.

Germain BrévotEnvoyer un message au rédacteur

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