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LOL USA

Un film de Lisa Azuelos

Copier-coller raté

Lola, une lycéenne de 16 ans, vit avec sa mère, divorcée, et sa petite sœur à Chicago. Rien ne compte plus pour elle que ses amis. Bref, le quotidien d’une adolescente classique, qui découvre sa féminité et ses premiers émois.

Le public français aura du mal à se déplacer dans les salles pour voir cette adaptation de « LOL », film qui a vu renaître Sophie Marceau dans le rôle populaire d’une mère d’adolescente. Tout d’abord, parce que la jeune Lola y est interprété par Miley Cyrus, idole des ados américains, depuis son rôle d’Hanna Montana sur Disney channel, mais qui n’a jamais vraiment intéressé les petites Françaises ; aussi parce que l’affect des Français pour Demi Moore n’est pas le même qu’outre Atlantique ; et enfin parce qu’il est toujours plus agréable de voir l’original que la pale copie.

Et même si certains remakes ont déjà prouvé leur intérêt, celui-ci n’en a aucun pour nous, mangeurs de grenouilles : tous les personnages y sont copiés, de la grand-mère laxiste au meilleur copain qui joue de la guitare dans un groupe en passant par la meilleure copine attirée par les hommes mûrs, et même les scènes y sont plagiées, comme celle de la liaison entre le père et la mère de Lola, et du claquement de doigts pour réveiller le père… La seule différence, car il y en a une, est la destination du voyage scolaire ! Au lieu de partir à Londres, les élèves partent à Paris (peut être pour faire un clin d’œil à l’original) ! Mais c’est là que le film s’enfonce dans une fosse abyssale, discréditant tout son travail de « reconstitution ».

Les petits Américains se voient catapultés dans un village de campagne, où ils sont logés chez l’habitant. Et là, le cliché du Français des années 50 ressort des vieux tiroirs : entre les cathos extrémistes fascinés par Jeanne d’Arc qui habitent des manoirs, les paysans qui n’ont pas la télé… on en prend pour notre grade. Ces scènes desservent complètement le film, qui aurait peut être une sympathique copie, le placement produit en plus. Ajoutons à cela que l’actrice principale, Miley Cyrus, joue comme un pied : impossible de voir se dessiner sur son visage quelque impression, elle ne sait clairement plus jouer l’innocence ou la rage (chez Mickey, il faut simplement sourire)… C’est sans appel : la copie est bien pale par rapport à l’originale.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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