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LES SALAUDS

Un film de Claire Denis

Détonnant

Marco, commandant à bord d’un supertanker, abandonne son équipage et rentre à Paris en urgence. Sa sœur Sandra est en panique : son mari s’est suicidé, l’entreprise est en faillite et sa fille à l’hôpital. Sandra tient le coupable : l’homme d’affaire Edouard Laporte. Pour résoudre l’affaire, Marco loue un appartement dans l’immeuble où la maitresse de Laporte vit avec son fils. Seulement Sandra lui cache d’autres éléments et Marco va aller de surprises en surprises…

Un titre provocateur : "Les Salauds". C’est celui du dernier film de Claire Denis, en sélection Un Certain Regard du 66ème festival de Cannes.

Une image violente pour commencer. Justine, une adolescente, arpente nue et en talons les rues de Paris, du sang lui coulant sur la jambe, probablement victime d’abus sexuels. Son oncle Marco quitte le supertanker où il est commandant pour venir mener l’enquête à Paris et dénicher les responsables d’un tel crime. Il est mené très rapidement par sa sœur Sandra sur la piste de l’homme d’affaire Edouard Laporte et s’installe dans l’immeuble où habite sa maitresse, avec laquelle il vivra une histoire d’amour fulgurante en tout points.

Sombre, décadente mais aussi parfois délicate dans son dessin de l’horreur, la dernière œuvre de la réalisatrice nous entraine dans un univers hanté de questions sans réponses, où chaque nouvelle découverte s’avère plus terrible que la précédente. Qui sont les salauds ? Qui sont les victimes ? Les victimes sont-elles aussi responsables ? Vincent Lindon, pris dans cette spirale d’horreur, peine à recoller les pièces du puzzle, qui plus est lui aussi engagé maladroitement dans une liaison dangereuse avec Raphaëlle, la maitresse de l’identifié salaud.

Un film noir, des séquences violentes sublimes, d’autres plus maladroites, une passion amoureuse dépeinte avec la force du désir animal, un film incontrôlable dans sa terrible vérité. Un Vincent Lindon marqué et dur, et avec lui, ces salauds. C’est là finalement, dans l’excitation du glauque, que l’on découvre qu’il n’y a aucune porte de sortie.

Anne-Claire JaulinEnvoyer un message au rédacteur

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