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LES MAL AIMÉS

Un film de Hélène Ducrocq

De mignonnes petites bêtes

Les déboires d’un louveteau, d’une araignée, d’une chauve souris et de vers de terre, face aux humains, qui ne les apprécient guère, ou ne font pas suffisamment attention à eux…

Les mal aimé film animation

Ce recueil de quatre courts métrages animés, aux techniques différentes mais aux rendus finalement assez proches (pour les trois premiers), puisque jouant sur la lumière et l’obscurité, et la superposition pour faire ombrage, met en scène à chaque fois un animal particulier, afin de mieux cerner son rapport difficile au monde des hommes, ceci à des fins de message écologique, de divertissement, ou de pédagogie sur le fonctionnement de la terre. Il s’ouvre avec "Lupin, petit aventurier", dans lequel on suit un louveteau attiré par une bergerie, et qui, repoussé par un chien de garde, trouve refuge dans une grange. Avec une progression intéressante dans la présence des humains (au départ juste rendue par des silhouettes et des voix), ce film porte un message en faveur de l’observation des animaux sauvages au lieu de leur chasse, le tout dans une animation en papier découpé très élégante.

S’ensuit "Comment j’ai vaincu ma peur des humains", centré sur une araignée devenue amie avec une mite, qui voit la mort arriver sous la forme d’un pigeon souhaitant la dévorer. L’animation aux décors façon pochoirs est séduisante, quant aux dialogues, ils reflètent un côté plaisantin qui devrait plaire aux plus petits. Un récit où le rêve a son importance, aussi incongru soit-il. Troisième segment, "Maraude et Murphy" raconte la rencontre entre une chauve souris rose et une noire. Variant les styles d’animation (avec à nouveau notamment du papier découpé) ce sont tous les refuges et dangers de la ville qui sont évoqués de manière assez rapide. Enfin "Terre de vers" clôt le programme en chanson, avec des vers de terre de couleurs entonnant le refrain amusant de « Tous nus, tous gluants, tous rampant » pour un trip sous acide coloré qui met en valeur le rôle de ces bestioles dans la vie du sol et les dégâts de certains modes d’agriculture. Éducatif comme le reste du recueil, mais pourvu d’un grain de folie qui fait du bien.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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