LES INTRUS – CHAPITRE 2
La nuit des masques et de l’ennui
Synopsis du film
Lorsqu’ils découvrent qu’une de leurs victimes, Maya, a survécu, les Intrus reviennent pour terminer le job. Traquée et chassée, la jeune femme va devoir se battre une nouvelle fois pour sa survie…
Critique du film LES INTRUS – CHAPITRE 2
Comme le veut la tradition, à l’approche d’Halloween, les productions horrifiques se multiplient sur les écrans. Si certains sont attendus, il n’est pas faire offense à cette saga d’affirmer que le premier volet était relativement passé sous les radars à sa sortie en 2024 (moins de 200 000 entrées au box-office hexagonal et des retours plutôt négatifs). En réalité, il s’agissait du lancement d’une nouvelle trilogie, les "Strangers" (leurs noms en version originale) ayant déjà connu les honneurs de deux films : "Strangers: Prey at Night" en 2018 et un "Strangers" de 2008, inédit chez nous. Pas simple de s’y retrouver, mais peu importe la chronologie, voir une suite débarquer aussi rapidement dans les salles peut paraître ainsi curieux ; pourtant c’est bien ce que nous propose le réalisateur Renny Harlin, accompagné de l’héroïne du précédent opus, Madelaine Petsch.
La comédienne incarne Maya, une jeune femme qui durant un road-trip en amoureux avait survécu à la terrible attaque d’un trio assoiffé de sang, tuant au gré des rencontres, sans autre motivation que la souffrance. Si elle s’en est sortie, ce n’est pas le cas de son compagnon. Et l’autre mauvaise nouvelle, c’est que les Intrus détestent laisser derrière eux une victime encore en vie. Une chasse à l’homme la femme se met en place. Si les différents ingrédients d’une bonne séance d’effroi sont réunis, il manque toujours quelque chose à cette série pour que la recette prenne. On sent toujours l’inspiration des classiques, l’hommage aux maîtres du genre, John Carpenter en tête, la volonté d’imposer de nouveaux masques cultes dans le 7ème Art. Mais rien ne fonctionne. Les ados ne se déguisent pas en ces intrus pour aller quémander des bonbons à la fin du mois d’octobre. Les cinéphiles ne sursautent pas face à ces pauvres tentatives de jumpscares. Tout est trop scolaire, mécanique, et tellement prévisible.
Respectant son unité de lieu et de temps très resserrée, le suspense n’en est pas pour autant maintenu, tant le sort de cette pauvre protagoniste apparaît joué d’avance. Peut-être que les plus sadiques d’entre nous apprécieront d’assister à un nombre de sévices toujours plus grand et douloureux, mais les autres risquent vite de se lasser face à un spectacle terriblement redondant. L’ambiance poisseuse est bien présente, l’image toujours soignée, et l’intérêt encore une fois limité… Car tout ce qui est proposé ici a déjà été aperçu ailleurs, souvent en mieux, comme si ces Intrus avaient déjà fossoyé l’âme de leur propre métrage. S’il n’est pas honteux, le résultat ne devrait malheureusement satisfaire que les plus gros aficionados du genre, à la recherche d’un énième film pop-corn pour leur 31 octobre.
Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur



