LES GARDIENNES DE LA PLANÈTE

Collaborateur de Nicolas Hulot sur Ushuaïa, le magazine de l’extrême et Ushuaïa Nature, Jean-Albert Lièvre voit son nouveau documentaire débarquer sur les écrans pour les vacances de février. Inspiré d’un poème d’Heathcote Williams, le film tente de suivre le cycle de vie et les déplacements de ces impressionnants mammifères, avant d’en venir aux menaces que fait planer l’Homme sur elles, et les conséquences possibles de leur disparition. Doté d’impressionnantes images, d’une qualité époustouflante, souvent prises au plus près des spécimens, le film montre plusieurs espèces : baleines à bosses, baleines grises, baleines boréales, baleine bleue (la plus grande)…

Revenant régulièrement sur une baleine échouée, qu’un groupe d’humains tente de maintenir en vie, en l’aspergeant d’eau de mer ou la recouvrant de tissus, le film nous embarque aussi dans de séduisants moments oniriques. Jean-Albert Lièvre inverse ainsi la position de la surface de l’eau, donnant l’impression que ces animaux viennent danser à la surface, ou incruste un groupe de baleines dans les cieux, au dessus d’impressionnantes montagnes...

Mais le film tâche aussi de montrer des moments rarement vus, ou pas avec autant de précision, comme l’allaitement d’un baleineau, ou la chasse au krill à l’aide d’une spirale de bulles, en mode coordonné. Ceci avant d’utiliser des images d’archives pour montrer la chasse et le dépeçage des baleines, et en superposition, les différentes utilisations qui ont pu être faites de sa chair, sa graisse, sa peau… Si le message final sur la nécessité des baleines dans le fonctionnement (notamment climatique) de la planète est un peu vite expédié pour être compréhensible, on retiendra avant tout la beauté du voyage.