LES ÉTERNELS

Un film de Chloé Zhao

MCU phase 4 chapitre 3

Les Célestes, semblables à des Dieux, créent les galaxies et les planètes. Ils ont également créé les Éternels, des supers-héros, afin de lutter contre les Déviants. Il y a 5000 ans des Éternels ont été envoyés par un céleste afin de protéger les humains des Déviants. Alors que les Éternels avaient réussi à éradiquer les Déviants depuis plusieurs centaines d’années, l’un d’eux réapparaît de nos jours à Londres…

Les éternels film movie

Troquer un peu l'action pour l'introspection, voilà la programme du nouveau film Marvel "Les Éternels" de la réalisatrice oscarisée Chloé Zhao. En effet, "Les Éternels" prend son temps (2h37 qui auraient pu être un peu raccourcies !), multipliant les flashbacks (le montage rendant fluide les aller-retour avec le présent) afin de poser les enjeux du scénario : des supers-héros créés par des Dieux et envoyés il y a des milliers d'années sur Terre afin d'accompagner l'humanité dans son développement technologique et de les protéger de créatures hostiles : les Déviants. Mais ces Éternels ne doivent jamais interférer dans les conflits entre les Hommes. De fait, ces super-héros se questionnent sur le sens de leur mission (que nous découvrirons par la suite), s'attachent pour certains à cette planète qui n'est pas la leur, et essayent de vivre une vie normale comme tout être humain.

"Les Éternels", s'il reprend la recette Marvel, parvient par moments (trop rares) à s'en affranchir quelque peu en prenant un petit virage dans ce qui était fait jusqu'à présent : un super héros ouvertement homosexuel ou encore une scène d'amour (mais attention, nous ne sommes pas non plus dans un film de Paul Verhoeven). Mais comme tout film du MCU qui se respecte, des touches humoristiques sont présentes et les deux scènes post-génériques respectent à la lettre la stratégie du Cinematic Universe, en introduisant de nouveaux personnages afin de maintenir l'attente pour un prochain film.

Si "Les Éternels" bénéficie d'une réalisation solide (les combats sont entre autres assez lisibles), magnifiée par la beauté de certains plans (moins surchargés en effets spéciaux que les productions Marvel habituelles), en revanche elle ne fait pas oublier une trame assez classique, des personnages auxquels on peine à s'identifier et un aspect des Déviants peu original. Mais surtout, on ne peut que regretter le traitement superficiel de certains personnages. En effet, 10 Éternels, cela fait beaucoup de super-héros à traiter et il en va de même pour le personnage interprété par Kit Arrington qui ne semble être là que dans le but de pouvoir l'insérer dans une scène post générique teasant un film sur nouveau super-héros. Le souci avec les films du MCU c'est cette impression qu'un film de cet univers ne peut presque plus exister pour lui même.

Gemma Chan domine ce casting sans problème et vole la vedette à tous ses comparses, contrairement à Richard Madden qui ne parvient pas à donner corps, à rendre crédible le tiraillement intérieur de son personnage, tandis que Salma Hayek fait plus de la figuration. Si "Les Éternels" ne parvient pas à s'élever au-dessus de la plupart des films du MCU (ces nouveaux super-héros n'impriment pas en nous un souvenir éternel), il demeure malgré tout un divertissement honnête et loin du gloubi-boulga de fonds verts de certaines production semblables. La suite au prochain épisode du MCU.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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