LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA GUERRE DE ROHIRRIM

Un film de Kenji Kamiyama

Un animé impressionnant

Environ 200 ans avant que Bilbo ne récupère l’anneau, au royaume du Rohan, le roi Helm Poing-de-Marteau voit Freca, seigneur du pays de Dain, lui proposer de marier le fils de celui-ci, Wulf, à sa fille Héra, fine cavalière. Bien que les deux se côtoyaient enfant, Héra n’est pas désireuse de se marier à qui que ce soit, et Helm voit en cette demande une manœuvre pour s’emparer du trône. Démontrant sa force, celui-ci tue accidentellement Freca et son fils Wulf, exilé, jure de se venger…

C’est donc sous forme d’animé, réalisé par le japonais Kenji Kamiyama ("Hirune Hime - Rêves éveillés", la série "Star Wars: Visions"), que Peter Jackson a décidé de produire une autre partie de l’œuvre de Tolkien. En adaptant ici une histoire tiré des appendices des livres, c’est donc en terrain familier que vont d’évoluer les personnages de cet épisode une nouvelle fois particulièrement épique et qui fait parfaitement le lien avec quelques personnages connus et des lieux déjà parcourus, amenés pour certains à changer de nom à la fin de l’intrigue. De manière finalement assez classique, il sera donc ici question de siège de cités ou citadelles, de lutte pour le pouvoir, d’alliances et de trahisons, au sein d’un film fleuve qui ne laisse que peu de répit. La part de magie et de surnaturel sera bien sûr au rendez-vous, depuis le rapport aux aigles géants du début, en passant par le devenir du roi une fois blessé, et bien sûr de nouvelles créatures à découvrir (notamment ici dans la forêt, en milieu aquatique).

Particulièrement habile, le dessin adopte des points de vues sans doute impossibles en prises de vues réelles, avec notamment la chute du cousin Frealaf de son cheval et la poursuite de la cavalcade au raz du sol. Quant à la représentation des flammes et de des fumées en animation, elle est tout simplement confondante. Particulièrement sombre, le récit nous remet les idées en place au départ avec une carte aux reliefs et à la profondeur créés comme avec différentes couches de papier, tandis qu’une bonne partie de l’intrigue se déroulera dans les neiges et la glace, ici très bien traités. On ressort avec l’envie d’en savoir encore plus sur ces terres et la manière dont certains personnages ont évolué vers le bien ou le mal, apres cet épisode. Si le film avait suscité l’excitation lors de la présentation des premières images au Festival d’Annecy, le succès relatif au box office de ce format animé ne donnera peut-être malheureusement pas de suite... sous cette forme en tous cas.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

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