LE SECRET DES MÉSANGES

Un film de Antoine Lanciaux

Un trésor de l’animation en papier découpé

Synopsis du film

Lucie, 9 ans, arrive dans le petit village de Bectoile pour passer les vacances d’été auprès de sa mère, installée dans un gîte rural, alors qu’elle dirige un chantier de fouilles dans le château en ruines. Enfant, celle-ci a vécu dans la maison du moulin, qui a brûlé, et elle en a gardé une peur des flammes. Un jour, Lucie découvre une mystérieuse clé, dans le nid qu’un couple de mésanges installées dans ce qu’il reste de la tour du château…

Critique du film LE SECRET DES MÉSANGES

Lors du Festival d’Annecy, une exposition était consacrée, dans les locaux du CAUE de Haute Savoie, aux décors du film et à la technique si particulièrement d’animation en carton découpé avec éléments articulés. Il faut dire que celle-ci demande minutie et moult détails pour mieux nous immerger dans ces paysages de campagne, en donnant du relief aux lieux comme aux nombreux personnages. Avec un scénario solide, construit à hauteur d’enfant, "Le secret des mésanges" implique, en plus des personnages centraux, un couple de fermiers à moitié sourds, un garçon complice (Yann), une oie envahissante, un mystérieux ermite vivant dans une caravane au bord d‘un étang, un collègue bienveillant, et un père présent à distance.

Ponctuant le récit des rêves ou cauchemars de Lucie (le film s’ouvre alors qu’elle est endormie dans un train et s’imagine volant et prise dans une tempête), le film aligne les décors à l’élégance rare, dont les plus beaux sont certainement ceux nocturnes. Mais c’est surtout la finesse de la technique qui impressionne, chacune des positions des personnages devant être mûrement réfléchie, car il faut par exemple jusqu’à 6 couches différentes pour donner vie à une seule attitude du chien Mandrin. Poétique et mystérieux, "Le Secret des mésanges" ménage son suspense avec intelligence, offrant un spectacle d’une rare beauté à chaque scène, et prouve que l’animation artisanale a encore de beaux jours devant elle, pour émerveiller petits comme grands.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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