Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

L'INCROYABLE HULK

En vert et contre tous!

Des années ont passées depuis l'accident qui a transformé Bruce Banner en la créature la plus puissante de la terre: Hulk. Et le jeune scientifique se cache au Brésil afin de trouver un remède à son état. Mais l'armée retrouve sa trace et ne lui laisse comme unique choix que le retour au pays. Un homme lancé à sa poursuite, un mystérieux scientifique et surtout une délicieuse connaissance du passé, vont réveiller la bête cachée au fond de lui...

Cette fois-ci c'est la bonne ! Cette version rend enfin hommage au personnage du géant vert (pas celui des haricots!) avec un film qui se démarque du précédent (réalisé par Ang Lee) tout en étant une sorte de suite. La compagnie Marvel reprend une à une ses licences et produit ses propres films, mais aujourd'hui avec une vision globale de la matière qu'elle possède.

Dans chacun des deux films sortis cette année (« Iron Man » et « Hulk »), la construction se calque sur celle des bandes dessinées, avec une lecture en plusieurs étages, grâce à des histoires parallèles et des indices du futur qui viennent s'y greffer, donnant de plus en plus de crédibilité à l'ensemble. Les personnages se croisent , se nomment et se découvrent. Ainsi dans ce film, on découvre des bases visant pas moins de 4 autres films potentiels, sans que cela s'apparente à des suites, mais plutôt à un univers étendu.

Intrinsèquement, cette version possède bizarrement plus de rythme que la précédente, ceci en se basant sur le principe de la série tv des années 70, sorte de croisement entre « le Fugitif » et le film de super-héros. La créature évolue, laissant plus de place à ses émotions et autres mimiques, le tout porté par l'interprétation parfaite d'Edward Norton dans sa version humaine.

Autre point positif, on lui découvre cette fois-ci un adversaire à sa mesure, permettant des combats endiablés et destructeurs, où la force et la rage du personnage peut enfin s'exprimer à l'écran. Démolition et fureur semblent être les maitres mots, le tout soutenu par des effets spéciaux permettant une magnifique inter-action entre les décors (voués à partir en miettes) et les personnages de synthèses (à l'imagination fertile). On se dit d'ailleurs que se servir d'une voiture de police comme gant de boxe c'est original !

L'histoire est donc plus rythmée, dans la veine du comic et certaines poses du « vert de rage » semblent en être tout droit sorties. C'est cette puissance que le réalisateur français (auteur de « Le transporteur ») illustre parfaitement à l'écran, tout en distillant quelques touches mélancoliques, en nous permettant de suivre ce personnage à la fois poursuivi par ses pairs mais aussi à la recherche d'un antidote, d'une solution, qu'elle soit chimique ou spirituelle.

En fin de compte un excellent film de super-héros où le dosage entre action, réflexion, sentiments et destruction est parfaitement maîtrisé. Une réussite en appelant d'autres ?

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire