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L'AMOUR AU PRÉSENT

Un film de John Crowley

Un puzzle émotionnel qui tient grâce à deux interprètes bouleversants

Tobías et Almut ont eu ensemble une petite fille. Alors qu’on propose à Almut, chef renommée, de participer aux Bocuse d’or en représentant la Grande Bretagne, celle-ci est victime d’une récidive de son cancer…

Nouveau film du réalisateur John Crowley ("Boy A", "Brooklyn", "Le Chardonneret"), "L’Amour au présent" fait partie des favoris aux prochains Oscars, émergés lors du festival de Toronto, tout au moins en ce qui concerne les statuettes de la meilleure actrice et du meilleur acteur. Il faut dire que les prestations de Florence Pugh ("Don't Worry Darling") en femme victime d’une récidive de son cancer de l’utérus, et d’Andrew Garfield ("Boy A", "The Amazing Spider-Man") suffisent à porter le film au-delà du mélo dans lequel son scénario a tendance à l’enfermer. En effet, au travers de cette histoire, ce sont à la fois toutes les phases de la maladie qui sont passées en revue, mais aussi celles de la genèse d’une famille, dans un désordre apparent dû à un montage non chronologique, et dans une intrigue qui met en parallèle le courage du personnage féminin et sa volonté d’accomplir un exploit : celui de gagner le prix du meilleur chef aux Bocuse d’or, en concourant pour la Grande Bretagne.

Si le parallèle n’est pas des plus légers, son objectif est clair : montrer qu’un ou une malade a non seulement le droit de choisir de subir ou non à nouveau un traitement rude et affaiblissant, dont l’issue n’est jamais certaine, mais aussi qu’il ou elle peut vivre ses derniers moments en gardant intacts certains de ses rêves et en s'accomplissant. Sans verser dans la liste de choses à faire avant de mourir comme dans "Ma Vie Sans Moi", "L’Amour au présent" saisit tout de même par sa capacité à mêler les sensations, de par justement son complexe montage, qui remonte autant à la rencontre des deux personnages, qu’il permet d’évoquer frontalement la question du désir d’enfant face à la maladie. Il se révèle ainsi en drame avant tout intéressant pour ses interprètes, mais qui a le mérite d’éviter une fin trop sombre.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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