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JEM ET LES HOLOGRAMMES

Un film de Jon M. Chu

Un récit initiatique sympathique et mignon, porté par des musiques entraînantes

Lorsque Kimber dépose la vidéo de sa sur Jem sur internet, elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’elle devienne un phénomène mondial. Grâce à cette notoriété soudaine, les filles vont pouvoir vivre leur rêve et monter un groupe musical…

"Jem et les Hologrammes" était initialement un dessin animé de la fin des années 80, qui voyait une jeune adolescente hériter en partie d’une maison de disques. Dans cette adaptation 2.0, le postulat de départ est quelque peu modifié, se focalisant uniquement sur une partie de l’intrigue originelle, à savoir la naissance d’un groupe musical de quatre filles. Si dans la série, ces gamines se retrouvaient en compétition contre un autre girls band, le métrage se concentre uniquement sur la progressive notoriété de ce quatuor féminin ainsi que sur les différentes épreuves qu’elles vont devoir affronter pour pouvoir briller sous les projecteurs. Mais une grande partie de l’histoire se déroule également dans les coulisses, lorsque les paillettes retombent et que les doutes s’installent. Chronique adolescente intimiste et grand divertissement rock, "Jem et les Hologrammes" n’a pas le charme des classiques du genre ni l’humour d’un "Pitch Perfect", mais bénéficie d’une énergie communicative suffisante pour entraîner le spectateur.

Surtout, le futur réalisateur d’"Insaisissables 2", Jon M. Chu, connaît la chanson - on lui doit deux longs métrages sur Justin Bieber ainsi que "Sexy Dance" 2 et 3 - et cela se ressent, en particulier dans sa capacité à capturer la frénésie de numéros musicaux originaux. Évidemment, le récit est pollué par de nombreux clichés, de la romance niaise jusqu’au discours sur le dépassement de soi et l’importance de la famille, mais le film est bien plus intéressant que le laisse présager son apparence de comédie musicale pour jeunes filles en fleur. Car il est profondément ancré dans son époque, celle où un simple clic sur Youtube peut changer une vie, celle où l’on devient star avant d’avoir accompli la moindre action, celle où l’on érige en héros des inconnus à la célébrité éphémère. Plus cynique que prévu, ce conte pop et décomplexé a le mérite de porter un véritable regard sur une certaine jeunesse, tout en offrant une vraie distraction réjouissante.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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