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IZNOGOUD

Un film de Patrick Braoudé

Kitsch et peu drôle

Dans une ville d’orient, le grand Vizir Iznogoud (Michael Youn) fomente une quelconque machination pour éliminer le Calife (Jacques Villerest), et ainsi devenir « Calife à la place du Calife »…

De la fameuse bande dessinée, au vilain personnage empli de haine qu’est Iznogoud, malheureux en complots comme en amours, Patrick Braoudé a fait une sorte de bouffonnerie indigeste, aux décors d’un kitsch à la limite du ridicule, et aux passages chantés absolument insupportables. Passons que Michael Youn ait convoqué tous ses copains, formant un clin d’œil appuyé à ses singeries télé (Dubosc, Dessagnat, Seimoun, Magloire…). Mais le comique ne donne pas dans la finesse, son interprétation du vilain traître n’ayant nul besoin d’être aussi appuyée. Louis de Funès réussissait bien mieux à jouer les faux derches, que ce soit dans l’avare ou dans d’autres films.

A part quelques bons jeux de mots tirés de la bande dessinée, et quelques blagues potaches déjà découvertes dans la bande annonce, le spectateur n’a pas droit à des masses de surprises. Même le duo de génies violet et vert qu’interprète Kad et Olivier, et pourtant prometteur, s’avère fortement décevant. Reste l’impression étrange provoquée par la vision d’un Jacques Villerest goguenard, qui semble prendre un réel plaisir à jouer les imbéciles heureux. Décédé depuis, on le regrettera bien vite.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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