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IBOY

Un film de Adam Randall

Le courant passe bien…

Lucy est violée par une bande de truands qui se sont introduits chez elle. Témoin du crime et menacé par une arme à feu, Tom s’enfuit tout en essayant d’appeler les secours, mais il reçoit une balle en pleine tête. Survivant à sa blessure et aux morceaux de téléphone coincés dans son crâne, il développe alors une capacité surhumaine : il peut interagir avec n’importe quel appareil électronique. Et s’il pouvait se servir de ce don pour venger celle qu’il aime ?

iBoy film image

Sortie le 27 janvier 2017 sur Netflix

Si "iBoy" peut s’adresser aux fans de super-héros, il est fort possible qu’il plaise encore plus à celles et ceux qui sont globalement peu réceptifs aux films de Marvel ou DC Comics. Et pour cause : ce n’est pas un film à grand spectacle avec des scènes d’action gratuites à n’en plus finir ! Le scénario est plus subtil et cohérent que la plupart des blockbusters, et le style est typiquement britannique, tout en flirtant avec le teen movie romantique. On retrouve ce qui fait le sel des comédies dramatiques à l’anglaise, avec un récit qui se déroule dans une banlieue défavorisée de Londres imprégnée de criminalité et de système D.

Le méconnu Bill Milner (qui avait interprété le jeune Magneto dans "X-Men, le commencement" en 2011) livre une interprétation dans la lignée des interprètes des films de Danny Boyle ou de Ken Loach, avec un personnage à la fois modeste et un peu dingo auquel on s’attache rapidement. Quant à Maisie Williams, son personnage est un peu trop en retrait, mais elle l’incarne avec ce même mélange d’émotion et de malice qu’on lui connaît pour la célèbre Arya Stark dans la série "Game of Thrones", bien que ces deux rôles soient assez éloignés l’un de l’autre.

Si certains ressorts de l’histoire sont assez classiques et attendus voire téléphonés (oui, osons ce calembour !), et notamment une fin qui est clairement moins bien écrite que le reste (avec un « méchant » bien plus stéréotypé que le héros), l’ensemble est plus que plaisant. On s’identifie tellement à Tom qu’il est jouissif de le voir se servir de son nouveau don pour humilier et effrayer les caïds de son quartier. Ajoutons à cela un sens de l’humour et de l’autodérision, des effets spéciaux plutôt réjouissants et pas trop bling-bling, une photographie à la hauteur de ce film qui ne se la pète pas, et nous voilà face à une honnête production, qui vaut franchement plus le détour que bien des films Netflix qui ont parfois fait plus parler d’eux.

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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