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I FEEL PRETTY

I Feel Good !

Renee Bennett travaille dans un bureau annexe d’une grande marque de produits de beauté. Luttant contre ses rondeurs et sa solitude, elle rêve quand même de paillettes et de reconnaissance, et souhaiterait notamment travailler au QG de sa patronne, la belle et populaire Lily LeClair. À la suite d’une chute lors d’une séance de fitness, elle se met à avoir des hallucinations et est persuadée d’être devenue mince et irrésistible…

I feel pretty film image

Sortie le 20 juillet 2018 sur Netflix

Prenez "Le Journal de Bridget Jones" (y compris le prénom de Renée Zellweger pour l’héroïne !), ajoutez un soupçon de "Mes meilleures amies" pour en accentuer la folie ainsi qu’une pincée de "L’Amour extra-large", et assaisonnez le tout de féminisme et d’anti-grossophobie. Chauffez le tout et vous obtenez "I Feel Pretty". Le résultat est parfois boiteux, pas toujours raffiné, mais plutôt plaisant dans l’ensemble. Les principaux atouts du film tiennent dans l’absence de tabous et dans le rejet de certaines artificialités de mise en scène. Ainsi, contrairement à "L’Amour extra-large" des frères Farrelly, le spectateur n’a pas accès à la perception subjective de l’héroïne : lorsqu’elle s’admire dans le miroir et qu’elle se perçoit différemment, nous la voyons toujours telle qu’elle est vraiment. Et cela finit par changer notre propre regard sur elle.

Les situations peuvent s’avérer gênantes parfois, surtout au début, mais le propos gagne peu à peu en efficacité. Le choix d’une réalisation cash et la diversité des personnages permettent d’insister sur le fait que le mal-être dépend avant tout de la perception que l’on a de soi-même ou des autres. Ainsi, alors que l’héroïne s’épanouit malgré un physique qui ne correspond pas aux normes de beauté, le film montre aussi deux femmes (incarnées par Michelle Williams et Emily Ratajkowski) qui ont une vision négative voire destructrice d’elles-mêmes bien qu’elles correspondent mieux aux canons de beauté habituels.

Bien que le message soit délivré avec de gros sabots (à paillettes), par exemple dans le discours militant prononcé par le personnage principal, il a ceci de positif qu’il est libérateur. Si l’on ajoute à cela quelques bons moments de détente, de rire et de tendresse (on est facilement touché par l’histoire d’amour entre les personnages d’Amy Schumer et de Rory Scovel), l’essentiel est là !

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

COMMENTAIRES

zowee

lundi 7 décembre - 1h15

Et dire que vous avez un blog sur le cinema !

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