GROW

Un film de John McPhail

Un conte moderne où chacun doit grandir

Synopsis du film

Charlie, est une jeune fille placée en foyer, sa mère l’ayant abandonnée il y a trois ans. Arrêtée alors qu’elle tentait de prendre le bus, elle est persuadée que celle-ci est partie faire une carrière d’actrice à Hollywood, et que maintenant qu’elle a grandi et est autonome, elle acceptera de la reprendre. La directrice de l’établissement l’informe que sa mère a en réalité changé de nom et qu’elle a donc une tante, agricultrice : Dinah. Cette dernière vient alors chercher Charlie, pour l’emmener dans sa ferme, à Mugford, la capitale mondiale de la citrouille. Et comme Charlie a un don particulier avec les plantes, celle-ci va tenter de remporter le concours annuel de la plus lourde citrouille, afin d’empocher les 100 000 livres et de pouvoir s’acheter un billet pour Los Angeles…

Critique du film GROW

Il faut accepter les personnages surjoués, aux traits de caractères souvent caricaturaux, pour apprécier cette comédie dramatique pour les enfants. Car "Grow", passé par le Festival de Dinard 2025, n'est autre qu'un sympathique conte, où non seulement la citrouille doit grandir, mais aussi son héroïne, la jeune Charlie, toujours pas prête au début du film à accepter la réalité de l'abandon dont elle a fait l'objet trois ans auaparavant. Au contact de sa tante Dinah, agricultrice en difficulté (elle aurait aussi bien besoin des 100 000 livres pour passer au bio), d'un camarade de classe honnête, et d'un ancien gagnant du concours un peu excentrique (Nick Frost, dans le rôle du seul personnage auquel on pourrait croire réellement, même s'il est fantasque), la petite fille va devoir revoir sa propre notion de famille.

Mais comme il faut aussi quelques méchants, c'est dans les concurrents et leurs complices que va résider l'humour de cette aventure teintée de fantastique (Charlie a un don pour communiquer avec les plantes, et permettre leur bien être). On appréciera donc les fourberies de Lady Veronica et son mari, châtelains habitués à gagner le concours et aussi suffisants que roublards, la fainéantise crasse de l'employé Boris, ou encore les inventions tordues d'un scientifique un rien obsessionnel et de son assistant trop obéissant. Si les petits aimeront les stratagèmes visant à protéger le secret sur les différentes citrouilles géantes, les plus pourront se raccrocher à quelques allusions cinéphiles sympathique (comme la scène de la douche dans "Psychose"). Au final si le don de Charlie apparaît plutôt sous-exploité, c'est que les vrais sujets ne sont pas vraiment là, et qu'il ne sert avant tout de parabole au discours sur la nécessité de prendre soin des autres.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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