Bannière Festival de Berlin 2025

GÉNIALES !

Le plein d’émotions avec un programme joyeux

Quatre histoires se succèdent avec des héroïnes diverses : deux sœurs très complices ; deux filles qui gonflent et s’envolent à cause d’une dispute ; une princesse qui tente désespérément d’avoir un enfant ; une fille qui cherche une solution pour que son petit frère autiste exprime sa sensibilité…

Géniales film d'animation animated short movies

Dans ce très joli programme qui met à l’honneur des personnages féminins, quatre courts métrages d’animation se succèdent. Les trois premiers sont sans paroles, contrairement au dernier, qui est aussi le plus long. Le premier et le dernier sont des productions Folimage, alors que les deux autres sont des films étrangers.

Le programme s’ouvre avec "Entre deux sœurs" (7 min.) d’Anne-Sophie Gousset et Clément Céard. Plusieurs fois récompensé (dont à Annecy en 2023), ce magnifique court métrage met en scène deux sœurs liées par une complicité sans limite. Leur joie est communicative et le retournement final apporte son trop-plein d’émotions. Un vrai bijou comme Folimage sait en produire depuis plusieurs décennies.

Le deuxième film, tchèque, est un cran en-dessous des autres, mais il reste agréable. "Gonflées" (8 min.), d Alžbeta Mačáková Mišejková, est une sorte de métaphore sur la difficulté de se calmer quand on se dispute. Ainsi, quand deux petites filles boudent après avoir joué au ballon, elles gonflent et s’envolent, se retrouvant physiquement bloquées dans les airs tant que leur réconciliation est impossible. On peut regretter les redondances (le chat coincé dans l’arbre, le couple de personnes âgées qui se retrouve dans la même situation) et c’est un peu long pour pas grand-chose, mais c’est mignon.

On enchaîne avec "Princesse Aubergine" (8 min.), production allemande réalisée par la Russe Dina Velikovskaya (dont le film "Tout sur maman" faisait partie du programme "Maman pleut des cordes" en 2021). Coloré et créé avec du papier découpé, ce court métrage est un sympathique conte qui évoque le désir d’enfant, de manière à la fois poétique et drôle. Si le personnage de la petite mendiante aurait mérité d’être un peu mieux développé, le récit est touchant et le résultat graphique est franchement réussi.

Enfin, "Lola et le piano à bruits" (28 min.), d’Augusto Zanovello, explore à merveille le potentiel de la musique dans une histoire mêlant autisme et synesthésie. Lui aussi primé à Annecy en 2023, ce film de marionnettes est un hymne à la créativité et un joyau de bienveillance, qui clôt impeccablement un programme qui fait chaud au cœur.

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

Laisser un commentaire