Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

LE FLIC DE BELLEVILLE

Un film de Rachid Bouchareb

Deux flics à Miami

Baaba Keita est policier à Belleville. Un jour, il rencontre un ami d’enfance qui travaille en tant qu’agent de liaison à Miami. Alors qu’ils sont au restaurant, son ami se fait abattre sous ses yeux. Ne pensant qu’à le venger, Baaba décide de remonter la piste des tueurs. Son enquête va le mener à Miami où il va former un duo avec le lieutenant de police Ricardo Garcia…

Avec "Le Flic de Belleville", la volonté est de tendre vers un buddy movie rendant hommage à ceux des années 90, avec un clin d’œil évident dans son titre et son affiche au "Flic de Beverly Hills". Mais n’est pas Eddie Murphy qui veut. Le scénario délaisse au fur et à mesure de son avancée certains personnages secondaires (ceux de la mère et de la petite amie de Baaba), l’enquête présentée est des plus simplistes et accompagnée de péripéties ultra convenues (le choc des cultures entre les deux policiers, la résolution finale…). Dans certains cas, l’emballage peut emporter la mise et faire oublier le mauvais scénario, or ici ce n’est pas le cas.

Le ressort humoristique ne fonctionne jamais, la plupart des blagues tombent à plat. Pour ce qui est du casting, aucun de ses membres ne parvient à se sortir du marasme général, chacun étant en cabotinage ou en pilotage automatique. Le duo principal ne dégage pas l’alchimie nécessaire pour tenir sur la longueur et réussir à sauver le film.
La violence du meurtre de l’ami du héros surprend mais on ne la retrouve plus jamais par la suite ce qui est dommageable. On tombe petit à petit dans un rythme de sénateur au niveau de l’intrigue et de ses péripéties. L’acte final résume à lui seul les défauts du film : une chute des plus classiques, une absence totale de suspens, des scènes d’actions qui feraient passer un épisode de Derrick pour une production de Michael Bay et une réalisation assez plate.
Finalement "Le Flic de Belleville" est un faible buddy movie qui ne fait que reprendre de façon paresseuse les codes du genre sans une once d’imagination. Rachid Bouchareb ne parvient jamais à faire décoller son film vers les hauteurs de ses aînés et reste bloqué sur le tarmac.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire